Angela Zimmermann a annoncé sa candidature pour le Conseil des Etats dimanche dans Forum. Un master de biologie en poche, elle souhaite à l'avenir "représenter à Berne un canton de Vaud féminin, jeune, solidaire et engagé pour un avenir socialement et climatiquement juste".
Si les Vertes et Verts du canton ont déjà lancé le Morgien Raphaël Mahaim pour la succession d'Adèle Thorens, Angela Zimmermann, au nom des JVVD, se défend d'être en froid avec cette décision.
Deux profils distincts mais complémentaires
"La candidature de Raphaël Mahaim est totalement distincte mais complémentaire à la mienne. Les Verts et les JVVD présentent deux profils qui sont aussi nouveau dans la scène politique vaudoise, ce qui nous semble hyper important," explique l'étudiante à l'Institut de hautes études en administration publique (IDHEAP).
La distinction se fait autour de l'âge, 24 ans pour Angela Zimmermann, 39 ans pour Raphaël Mahaim, du genre, mais aussi des formations respectives des deux candidats, elle étant biologiste, lui avocat. "Mais plein de choses nous rassemblent", rappelle la coprésidente des JVVD.
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Sur la question particulière de l'âge, elle explique aussi avoir, du haut de ses 24 ans, "34 ans de moins que la moyenne d'âge des parlementaires actuellement au Conseil des Etats". Pour Angela Zimmermann et son parti, "il est important de donner la possibilité de changer cela".
Voie royale pour Maillard et Broulis?
Mais les socialistes vaudois veulent récupérer le siège perdu en 2019 au Conseil des Etats. Ils ont lancé un poids lourd, l'ancien conseiller d'Etat Pierre-Yves Maillard, actuel conseiller national et président de l'Union syndicale suisse.
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Côté PLR, c'est Pascal Broulis qui est dans la course. Un duo de poids dans le canton, si bien qu'il est même passé à la postérité comme le fameux tandem "Brouillard et Malice".
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Alors, la candidature d'Angela Zimmermann ne risque-t-elle pas de disperser les voix vertes et de favoriser l'élection du socialiste et du PLR? Selon la concernée, "effectivement, il y a un risque de dispersion de voix, mais c'est aussi une élection à deux tours", ce qui relativise la potentielle dilution de l'électorat vert.
"Il y a une relève qui s'engage"
Surtout, pour les JVVD et Angela Zimmermann, "il semble déjà important que la gauche soit fière et contente qu'il y ait une relève qui s'engage, qui se mobilise, qui se présente aux élections fédérales et qui ne se laisse pas impressionner par le Conseil des Etats".
Enfin, explique la candidate, "nous pensons pouvoir amener une dynamique verte et mettre des questions environnementales au centre de cette campagne" pour les élections fédérales.
Même si les chances sont plutôt faibles, le parti de jeunes entend prendre le risque de concourir. Angela Zimmermann explique que les JVVD avaient déjà une liste au Conseil national. "Nous avions tellement d'énergie et de motivation que nous nous sommes dit que nous pourrions tenter le Conseil des Etats aussi."
Une décision qui n'a pas manqué d'étonner les Vertes et Verts du canton, "mais passé l'effet de surprise, ils ont été très contents d'avoir une jeunesse de parti aussi motivée", conclut la candidate.
Propos recueillis par Mehmet Gultas
Adaptation web: Julien Furrer