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Les élus vaudois favorables à des congés "joker" dans les écoles

Classe du collège de Servion (VD), en août 2011 (image d'illustration). [Keystone - Dominic Favre]
Le canton de Vaud instaure des "congés joker" à l'école / La Matinale / 1 min. / le 8 février 2023
Le Grand Conseil vaudois a accepté mardi une motion, transformée en postulat, demandant l'introduction de "journées joker" durant la scolarité obligatoire. Cette souplesse accordée aux parents est déjà possible dans de nombreux cantons.

L'idée est que les parents puissent choisir individuellement un certain nombre de demi-journées de congé par an et par enfant scolarisé, sans devoir en justifier le motif à la direction de l'école.

En Suisse, quinze cantons alémaniques les proposent déjà, de même que Fribourg, le Jura et bientôt le Valais. L'offre varie souvent entre deux et six demi-journées.

Des autorisations plus rapides

Portée par la députée UDC Céline Baux, la motion vaudoise évoquait quatre demi-journées. L'élue a accepté de la transformer en postulat moins contraignant après l'examen d'une commission.

"Il n'est pas question de donner plus de congés aux élèves, mais que le maître ou l'enseignant puisse en accorder quelques-uns plus rapidement et sans justification car c'est lui qui a la meilleure connaissance de l'élève", a expliqué Céline Baux. Des députés ont salué une bonne idée, pleine de bon sens, et appréciée pour sa souplesse. D'autres ont mis en garde contre un système "à la carte", prônant au moins un certain encadrement.

Proposition étudiée "avec bienveillance"

Le conseiller d'Etat en charge des Ecoles Frédéric Borloz (PLR) s'est montré "très intéressé" par ces demi-journées "joker". Le magistrat a promis qu'elles seraient étudiées avec "beaucoup de bienveillance" par son département. "Quatre, deux ou six demi-journées", à réfléchir et analyser encore, a-t-il dit.

Le postulat a été largement accepté à main levée, avec quelques refus et une abstention. Il est donc renvoyé au Conseil d'Etat, qui a maximum une année pour étudier l'opportunité de prendre une mesure ou de légiférer sur le sujet.

Dans l'esprit du texte voté, ces demi-jours de congé exceptionnels devront être annoncés à l'avance par écrit au maître de classe et ne pourraient pas avoir lieu lors de journées spécifiques comme le premier jour d'école, les camps ou courses d'école, les jours d'examens de fin d'année ainsi que dans le cas où l'élève a déjà des absences injustifiées.

ats/oang

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Congés déjà possibles mais très réglementés

Actuellement, le règlement de la loi vaudoise sur l'enseignement obligatoire (LEO) stipule que "sur demande écrite et motivée des parents, le directeur peut accorder jusqu'à 18 demi-journées de congé à un élève au cours d'une année scolaire".

La direction examine son bien-fondé, dans l'intérêt de l'élève et de l'école et, en principe, il n'est pas accordé de congé immédiatement avant ou après les vacances.

Sauf cas d'urgence ou situation imprévisible, la demande doit être adressée au moins deux semaines à l'avance, précise encore le règlement actuel.

Selon les chiffres de la Direction générale de l'enseignement obligatoire (DGEO), 14'315 congés individuels ont été accordés durant la dernière année scolaire. Ils concernaient environ 9200 élèves, soit environ 10% de la population scolaire vaudoise.