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Dépôt d’une pétition pour que l’Unil révoque le doctorat honoris causa de Benito Mussolini

Le logo de l'Université de Lausanne. [Keystone - Laurent Gillieron]
L'ombre de Benito Mussolini plane à nouveau sur l'Université de Lausanne / La Matinale / 1 min. / le 24 mars 2023
Le Comité pour la révocation du doctorat honoris causa du dictateur italien a déposé jeudi soir une pétition forte de 1200 signatures. Une conférence-débat à l’Université de Lausanne a été organisée pour l'occasion.

Alors que l’Unil l'avait refusé l’année passée, le Comité essaie à nouveau de faire retirer son doctorat honoris causa à Benito Mussolini.

L’Université de Lausanne avait octroyé ce titre au dirigeant fasciste italien en 1937 "pour avoir conçu et réalisé dans sa patrie une organisation sociale qui a enrichi la science sociologique et qui laissera dans l'histoire une trace profonde".

Cette décision lui aura valu le reproche d’avoir "failli à sa mission et aux valeurs académiques fondées sur le respect de l'individu et la liberté de pensée", avait reconnu la Direction.

>> Relire le sujet : Doctorat honoris causa à Mussolini: l'Université de Lausanne "a failli"

Les pétitionnaires lui reprochent aujourd’hui de ne pas respecter les promesses faites à ce moment-là. Mais l'université reste sur sa position: il vaut mieux assumer et étudier les circonstances qui ont amené à cette erreur afin de ne pas la reproduire, selon elle.

Ouvrir le débat public

Pour les militants, il y a urgence de remettre le sujet sur la table et de motiver le débat.

"Ce soir, on a quatre invités et on veut essayer de générer du conflit et de la discussion au milieu de ce qui est un débat démocratique. Le but de la conférence est aussi d’encourager l’université à bouger", explique Joachim Manzoni, membre du Comité.

Des engagements pour 2024

L’Université de Lausanne a pris quatre engagements lorsqu’elle a décidé de ne pas révoquer le titre du dictateur italien: publier les archives liées à l’affaire sur un site internet dédié, créer un fonds annuel pour lancer des projets de recherche, sensibiliser les étudiants sur les idéologies fascistes et créer un prix de recherche.

>> Pour aller plus loin : L'UNIL reconnaît une faute grave mais ne retire pas le doctorat honorifique à Mussolini

Mais ces projets prennent du temps à mettre en place, explique le secrétaire général Marc de Perrot qui précise que les premières initiatives verront le jour à l'automne 2024.

"La direction vient d'approuver les budgets nécessaires pour en premier lieu organiser une journée de recherche, puis une exposition participative."

Sujet radio: Noriane Rapin

Adaptation web: Julie Marty

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