L'affaire du braquage de Chavornay avait été marquée par la séquestration de la fille d'un convoyeur et par un butin conséquent de 25 millions de francs.
Le cerveau présumé, un homme de 40 ans, a été jugé coupable de vol à main armée en bande organisée et de séquestration. D'abord en fuite, il a été incarcéré et condamné en décembre 2022 en Tunisie dans une affaire de faux documents, selon des indications parvenues à la cour le jour de l'ouverture des débats. Cette dernière a confirmé le mandat d'arrêt le concernant. L'avocat général avait requis 20 ans de prison.
La cour a condamné un autre homme, âgé de 32 ans, à six ans d'emprisonnement pour complicité. Le jury a considéré que cet ancien convoyeur avait fourni des renseignements déterminants à l'équipe de malfaiteurs lyonnais.
La peine est assortie notamment d'une interdiction définitive d'exercer une profession dans le transport de fonds. Libre à l'audience après deux ans de détention provisoire, il a fait l'objet d'un mandat de dépôt.
Le receleur également condamné
Un troisième homme, âgé de 48 ans, a été condamné pour le recel de 2,5 millions de francs, à quatre ans d'emprisonnement dont deux ans avec sursis. Il devrait bénéficier d'un aménagement de peine. Les jurés ont estimé que cet ami d'enfance du chef présumé du gang n'avait pas eu connaissance de l'origine exacte du butin caché chez lui.
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Un acquittement a été prononcé contre un quatrième prévenu, initialement poursuivi pour association de malfaiteurs. Mis en examen dans un autre dossier de vol de métaux précieux avec séquestration, cet homme de 30 ans reste toutefois en détention.
Un dernier accusé, hospitalisé la veille de l'audience pour des maux de ventre, doit être jugé dans les mois à venir. Son cas a été disjoint.
Au moins six malfaiteurs en cause
L'enquête avait établi qu'au moins six malfaiteurs ont commis le braquage et la séquestration simultanée de la fille du conducteur du fourgon. Sur un butin de 25 millions de francs, 2,5 millions ont été retrouvés sur dénonciation anonyme, dans une malle enterrée dans le garage d'une maison située dans l'Ain.
Seuls deux des individus étaient poursuivis pour une participation directe au braquage. Deux ressortissants suisses avaient déjà été condamnés par le tribunal criminel de Lausanne, en 2022, pour complicité.
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