Le bois est de plus en plus présent sur les chantiers de Suisse romande. Dans le nouveau quartier des Plaines du Loup à Lausanne, un immeuble actuellement en construction sera par exemple constitué de 40% de bois, explique l'ingénieure civile en charge du projet, Alexine Sugrin, mardi dans le 12h45.
"Ici, on se trouve sur un chantier mixte où il y a un noyau central en béton autour duquel s'articulent des façades en bois qui sont porteuses et sur lesquelles on vient poser des planchers mixtes ou en béton", détaille-t-elle.
Et ce choix présente des avantages écologiques: "D'un côté, on a le bois qui stocke du CO2 pendant toute sa durée dans la construction et le bois est aussi plus léger que le béton, ce qui a un impact direct sur les fondations où on utilise moins de béton", poursuit l'ingénieure.
1,5 million de francs à disposition
Aujourd’hui, le canton de Vaud soutient de tels chantiers. Un million et demi de francs sont à disposition pour encourager l’achat de bois vaudois, quelle que soit la taille du projet.
"Ce sont des constructions qui doivent faire au minimum 20 mètres cubes, avec du bois vaudois et sur territoire vaudois", précise Jean Rosset, inspecteur cantonal des forêts. "Avec une demi-villa, on est déjà éligible. Et il n'y a pas de limite de hauteur, alors ça peut être de grands immeubles."
Démarche saluée
Les promoteurs du bois saluent cette démarche, surtout qu’en Suisse il reste un important potentiel.
"On a la matière première", souligne de son côté Daniel Ingold, le directeur romand de Lignum, la faîtière de l'économie suisse du bois. "On a une réserve car la forêt suisse produit dix millions de mètres cubes de bois par année et aujourd'hui on en utilise environ cinq. On sait que le potentiel utilisable se situe à huit, donc on a encore une marge d'utilisation du bois suisse."
Ce constat est partagé par plusieurs cantons romands. Le Jura et Neuchâtel prévoient eux aussi un soutien au bois local.
Marc Menichini/fgn