Même s'il ne veut pas passer pour un râleur, Marc-Henri Guex, paysan à Boulens, près de Bercher, l'admet: la situation devient compliquée.
"Le problème n'est pas qu'il pleut beaucoup, mais qu'il pleut tout le temps un petit peu. Ca nous empêche de mettre les patates en terre correctement. Ca veut dire que s'il vient du sec dans la suite de la saison, elles seront très mal enracinées", explique-t-il lundi dans La Matinale. En effet, dans des conditions humides, les racines des patates se développent moins bien.
Pour la suite, tout dépendra de ce que le ciel réserve ces prochaines semaines. Selon l'évolution de la météo, des pertes sont à craindre: "Si ces conditions continuent, ça peut aller de 50% à 60% de la récolte [perdue]. On peut encore obtenir une récolte moyenne, mais je ne crois pas qu'on puisse viser une excellente récolte cette année", regrette Marc-Henri Guex.
Mieux du côté des légumes
Si les paysans avec du bétail se font aussi quelques soucis pour leurs premiers foins, c'est tout le contraire pour les légumes de la Côte. "On a eu beaucoup de chance dans la région, avec de la pluie, mais qui n'a jamais été trop forte. Je dirais qu'elle nous a même plutôt manqué. On en aimerait un petit peu plus, mais il faut qu'elle soit jolie, pas trop violente", appelle Lorella Pfirter, maraîchère à St-Prex.
Jolie et pas trop violente, la commande est passée. En attendant, mieux vaut être une salade sur la Côte qu'une patate dans le Gros-de-Vaud...
Sujet radio: Sandra Zimmerli
Adaptation web: Vincent Cherpillod
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