Ensemble à Gauche Vaud lance sa campagne en vue des élections fédérales

Ensemble à Gauche a dévoilé lundi les noms de ses 19 candidats et candidates pour le Conseil National. La liste est emmenée par la députée veveysanne Elodie Lopez (Décroissance alternatives). Suivent le député lausannois Hadrien Buclin (Solidarités) et l'Yverdonnoise Ella-Mona Chevalley (Solidarité & Ecologie), un duo qui sera aussi en lice pour les Etats, ce qui leur assure davantage de visibilité.

Ces têtes de file, qui représentent les trois composantes de la coalition ainsi que plusieurs régions du canton, emmènent une liste à majorité féminine et intergénérationnelle, qui inclut quelques candidatures indépendantes. Mais il n'y aura pas de liste commune avec le POP, l'autre composante de la gauche radicale vaudoise.

Apparentement en "bonne voie"

Ensemble à Gauche se dit "toujours favorable" aux alliances à gauche, qui s'avèrent d'autant plus nécessaires face aux succès que vient de remporter la droite en s'alliant à Genève comme sur sol vaudois. "On a tenté une liste commune avec le POP, les Jeunes Verts et les Jeunes socialistes. C'est malheureusement un échec", a expliqué Guillaume Matthey, de Solidarités. La coalition reste ouverte aux discussions et précise qu'un apparentement des forces de gauche, comme lors des dernières fédérales, est en "bonne voie".

"Produire moins, partager plus, décider ensemble": ces principes sous-tendent les revendications qui seront mises en avant durant la campagne. La coalition s'engagera sur les questions écologiques et sociales, deux thématiques indissociables, a insisté Ella-Mona Chevalley, 25 ans, cheffe de groupe au Conseil communal d'Yverdon-les-Bains et stagiaire à l'Office fédéral de l'agriculture.

Campagne avec "peu de moyens"

Les candidats et candidates feront campagne - avec "peu de moyens" précisent-ils - en faveur de transports publics gratuits, de la semaine à 32 heures et de la régularisation collective des sans-papiers. Ils réclament aussi la relocalisation de la production en Suisse pour favoriser les circuits courts ainsi que la création d'un service public de l'énergie qui sera géré "selon les besoins et non les profits".

En politique sociale, Hadrien Buclin, député de 37 ans, réclame un "changement complet de cap en faveur des plus modestes". Il promet une campagne de terrain - "à la rencontre des électeurs" - qui passera aussi par la récolte de signatures pour l'initiative sur un salaire minimum. Il plaide pour l'intégration du 2e pilier dans l'AVS et pour des primes maladie proportionnelles au revenu.

Enfin, la députée Elodie Lopez, 29 ans, estime qu'il faut "réorienter notre production vers nos besoins, et vers des biens économes en énergie et en matière première". "Pour que nous puissions toutes et tous mener une vie digne", ajoute-t-elle.

ats/asch