Pour sensibiliser à la pollution indirecte du lac, la Municipalité de Lausanne s’est inspirée du modèle neuchâtelois. Depuis quelques semaines, une centaine de grilles du centre-ville de Lausanne se sont parées de médaillons en laiton avec cette inscription: "Le lac commence ici, ne rien jeter dans les grilles."
"On fait des campagnes régulières", rappelle le conseiller municipal Pierre-Antoine Hildbrand. "Les gens sont très sensible à la protection de l’eau, peut-être moins à celle de ne pas laisser des déchets tomber par terre. On voulait faire le lien" entre ces deux choses, explique-t-il au 12h45.
Deux systèmes distincts
La plupart (56%) des eaux qui ruissellent sous la ville de Lausanne sont traitées par un système de canalisations unitaire, c'est-à-dire regroupant les eaux claires (issues du ruissellement de la pluie) et les eaux usées domestiques ou industrielles. Elles sont alors acheminées vers la station d'épuration de Vidy.
Mais dans certaines zones, le réseau est "séparatif": les eaux usées sont toujours acheminées vers la Step, mais les eaux claires, elles, vont directement dans le lac et emportent donc des déchets avec elles. En ville de Lausanne, c'est le cas notamment à la gare et dans tout le secteur sous-gare.
Impact sur la faune
Certains emballages se retrouvent ainsi sur les rives du Léman, avec un risque de pollution chimique ou de développement de bactérie.
Car même si le lac est grand, "il y a quand même un impact sur la faune", note Zoé Daeppen, responsable de la gestion des eaux claires à Lausanne. "Et pour les gens, il y a un impact visuel et psychologique."
Environ deux tiers de l'eau potable de la région provient du Léman, une raison de plus pour rester vigilant.
Mélanie Siggen-Beney/jop