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Manifestation à Lausanne avant le procès de policiers impliqués dans la mort d'un suspect

Manifestation à Lausanne avant le procès de policiers impliqués dans la mort d'un suspect
Manifestation à Lausanne avant le procès de policiers impliqués dans la mort d'un suspect / L'actu en vidéo / 26 sec. / le 3 juin 2023
Environ 300 personnes se sont rassemblées samedi après-midi à Lausanne, à quelques jours du procès des six policiers impliqués dans l'intervention qui a coûté la vie à un Nigérian suspecté de trafic de drogue, en février 2018. Les manifestants ont réclamé la "justice pour Mike."

C'est le collectif lausannois Kiboko, créé après la mort du Nigérian suite à un contrôle de police, qui a initié ce nouveau rassemblement aux côtés de plusieurs autres organisations. "Notre rôle est de continuer de dénoncer les violences policières et raciales, ainsi que le silence, voire le soutien des autorités", a déclaré Sasha, l'une des membres du collectif, interrogée par Keystone-ATS. La manifestation se voulait aussi "commémorative" afin de "garder en mémoire qui était Mike", a-t-elle ajouté.

Les manifestants se sont notamment arrêtés plusieurs minutes devant l'hôtel de police, rue St-Martin, pour siffler et crier des slogans hostiles aux forces de l'ordre. Aucun débordement n'a toutefois été constaté.

Les différents discours ont dénoncé "un passage à tabac", "une expédition raciste" ou encore "une authentique ratonnade".

Trois jours d'audience

Très attendu, le procès des six policiers est programmé du 12 au 14 juin à la salle d'audience cantonale de Renens. Tandis que leurs avocats plaideront l'acquittement, le Ministère public a retenu l'homicide par négligence.

Pour l'avocat de la famille de la victime, c'est l'homicide par dol éventuel qui doit s'appliquer. Autrement dit: le comportement des policiers rendait possible une issue fatale pour la victime, et ils s'en seraient accommodés.

L'acte d'accusation fait le récit d'une arrestation musclée le 28 février 2018, à proximité de la gare de Lausanne, lors d'un contrôle antidrogue. Mike Ben Peter, qui avait caché des boulettes de cocaïne dans sa bouche, s'était débattu face aux forces de l'ordre. Pour le contenir, les policiers l'avaient frappé et usé d'un spray au poivre, avant de l'immobiliser sur le ventre et de le menotter. Il était décédé d'un arrêt cardiaque.

Le collectif et ses soutiens ont prévu de se rendre au tribunal lors du procès, "avant tout pour soutenir la famille", a indiqué sa militante Sasha.

>> Revoir aussi le sujet du 19h30 en juin 2020 sur les méthodes d'immobilisation au sol :

Les méthodes d'immobilisation au sol exercées par la police font polémique.
Les méthodes d'immobilisation au sol exercées par la police font polémique. / 19h30 / 2 min. / le 4 juin 2020

cab avec ats

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