![Des militants du collectif 43m2 dans la cour du Théâtre de Vidy. [Keystone - Laurent Gillieron]](https://img.rts.ch/articles/2023/image/ea2ab4-26149570.image?w=1280&h=720 "Des militants du collectif 43m2 dans la cour du Théâtre de Vidy. [Keystone - Laurent Gillieron]")
Le collectif 43m2 quitte le camp installé au Théâtre de Vidy
Le Collectif 43m2, qui vient en aide aux sans-abri, a décidé de quitter le Théâtre de Vidy. Forcé de vider l'intérieur du foyer, il a refusé mardi la "proposition" d'utiliser les tentes installées à l'extérieur pour créer un espace de débat.
Forcés de vider l'intérieur du foyer, et sans possibilité d'accueillir les personnes sans-abri pour la nuit, "notre action et notre présence ont Vidy ont perdu leur sens en quelques secondes", écrit le Collectif.
"En journée, veiller aux besoins des sans-abri à l'extérieur tandis que le soir le public sirote de la bière artisanale à la Kantina? C'est un non sens", estiment les militants.
Aucune négociation concernant un autre lieu dans ou à l'extérieur du théâtre n'a été acceptée, malgré un important soutien des collaborateurs de Vidy et de l'équipe de "Spectacle de merde", se désole encore le Collectif.
Le foyer investi lundi
Lundi en fin de matinée, une cinquantaine de membres de 43m2, collectif qui lutte pour que chaque sans-abri ait un toit pour la nuit, été comme hiver, avait investi le foyer du théâtre. Il y a installé de quoi faire dormir une quarantaine de personnes. Deux tentes et une cuisine extérieure complétaient le dispositif.
>> Lire aussi : Le collectif 43m2 qui a installé un hébergement pour sans-abris au Théâtre de Vidy libère les lieux
Des négociations ont été menées durant des heures entre la Ville, propriétaire du théâtre, la direction de ce dernier et les activistes.
Selon une pratique constante, la Municipalité de Lausanne ne cautionne en aucun cas l'occupation illégale de lieux publics ou privés et le collectif a été invité à quitter les lieux.
La Ville ne peut tolérer ce type d’actions alors qu'une nouvelle séance réunissait lundi les participants à la table ronde sur les hébergements d’urgence pour continuer à trouver des solutions, avait-elle indiqué. "Nos revendications perdureront tant qu'elles n'ont pas abouti", concluent les militants.
Plusieurs lieux occupés l'an dernier
Entre mai et juin 2022, 43m2 avait déjà occupé illégalement pendant un mois les jardins de la Haute école de travail social de Lausanne (HETSL).
L'hébergement avait alors accueilli 60 personnes par jour et par nuit. Auparavant, à fin avril, c'est à Beaulieu que le collectif avait installé un campement sauvage, mais il avait été rapidement délogé par la police.
ats/boi
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