"Nos deux candidats ont des profils complémentaires en termes d'intérêts, de réseaux, de compétences et de générations. Ils sauront faire valoir les intérêts du canton à Berne", a souligné la présidente des Verts vaudois Alice Genoud devant la presse réunie à Denges.
Point par point et chacun leur tour, les deux colistiers ont présenté les 10 propositions de leur programme. "Les enjeux sont très importants. Il est peu fréquent que l'on se trouve dans une situation telle que celle qui nous attend dans les mois à venir, avec une hausse annoncée des loyers, des primes maladies et de la TVA suite à l'acceptation d'AVS 21", a déclaré Pierre-Yves Maillard, président de l'Union syndicale suisse.
Congé parental et retraites
A droite, "la seule proposition consiste en une baisse d'impôts", a critiqué le conseiller national, ancien conseiller d'Etat en charge de la Santé. Les propositions du duo rose-vert se veulent en revanche "concrètes et porteuses d'espoir dans cette période difficile", a souligné Raphaël Mahaim, avocat spécialisé en droit de l'aménagement du territoire et de l'environnement, et également conseiller national.
Ancrées dans les valeurs sociales et écologistes, les propositions du duo rose-vert comportent un congé parental de 34 semaines assorti d'un congé prénatal d'un mois, ainsi qu'un renforcement des rentes AVS. Elles prévoient également une révision de la LPP, notamment de manière à valoriser le travail éducatif et à réduire ainsi l'écart entre les genres.
Le programme prévoit aussi un soutien financier aux entreprises formatrices, une extension des conventions collectives de travail à 80% des emplois du secteur privé, ainsi qu'un contrôle public des loyers. Un abonnement général d'appel à 1000 francs, des prix planchers pour les produits agricoles indigènes ainsi qu'un plan climat et biodiversité fédéral figurent également parmi les propositions.
Débattre dans les écoles
Le budget de la campagne s'élève à 118'000 francs et comprend les premier et deuxième tours. "Ce budget est probablement assez modeste par rapport à celui d'autres partis", a commenté Raphaël Mahaim.
Le duo de gauche sera principalement opposé à celui de droite, formé par le PLR Pascal Broulis et l'UDC Michaël Buffat. Interrogé sur ses chances d'élection, Raphaël Mahaim s'est dit conscient de sa "position de challenger". Il a toutefois ajouté "[croire] fermement qu'on peut y arriver. En politique, rien ne sert de courir, il faut partir à point."
Désireux de mener le débat également auprès des jeunes, dont la participation aux élections est généralement inférieure à celle des autres générations, Pierre-Yves Maillard et Raphaël Mahaim ont écrit lundi à Frédéric Borloz, conseiller d'Etat en charge de l'éducation. Ils lui ont demandé son soutien dans l'organisation de "débats contradictoires dans les lieux de formation". Selon leur expérience, de tels débats "rencontrent toujours un écho très favorable", écrivent-ils.
ats/asch