Près du glacier, une vingtaine d'ouvriers s’activent depuis le mois de mars dans des conditions parfois difficiles, sous le vent et la neige, pour démonter les matériaux qui n’ont pas résisté aux flammes. Une bonne partie de la structure métallique tient toutefois encore debout et est désormais recouverte d'échafaudages. Une grue a aussi été montée jusqu'au chantier.
La reconstruction à proprement parler doit débuter lundi. Mais à 3000 mètres d’altitude, tout dépend de la météo. Il n’est pas rare d’avoir de la neige en août, ce qui rend le calendrier assez incertain. La réouverture est espérée pour le printemps 2024, a annoncé Bernhard Tschannen, le directeur de l’entreprise touristique Glacier 3000.
Efficacité énergétique améliorée
L’enveloppe extérieure du nouveau restaurant sera quasiment identique à l'ancienne, pour des raisons d’autorisation de construire. Toutefois, son efficacité énergétique sera améliorée. La façade sud-ouest sera notamment recouverte de 600 panneaux solaires, qui couvriront une bonne partie des besoins du restaurant.
Autre nouveauté: une terrasse panoramique sur le toit et des fenêtres sur les côtés, avec vue sur le glacier.
Changement de mentalité
Mario Botta avait dessiné le bâtiment, qui porte son nom, en 1999. Il s'était retiré du projet l'année suivante en raison de désaccords avec les promoteurs d'alors. Le Tessinois a souhaité participer à la renaissance de l'ouvrage.
De nouvelles questions énergétiques et éthiques ont émergé en 20 ans, a relevé mardi l'architecte lors de la présentation des travaux aux médias. Le Tessinois explique avoir intégré dans son nouveau projet la réflexion sur la place de l’homme à une telle altitude et dans un tel environnement.
17 millions de dégâts
Un représentant de l'Etablissement cantonal d'assurance (ECA) contre l'incendie a estimé le coût des dégâts à 17 millions de francs. La sécurité incendie du futur restaurant a été complètement revue, avec des brumisateurs en cas de départ de feu et de nouveaux escaliers de secours.
Les causes de l'incendie du restaurant sont toujours inconnues à ce jour. Le Ministère public vaudois n’a pas encore livré les résultats de son enquête.
Julie Rausis/ami