Plusieurs vitrines de magasins ont été brisées notamment dans le quartier du Flon et à la rue de Genève, a précisé la police dans un communiqué diffusé dans la nuit de samedi à dimanche. La porte d'entrée d'une grande enseigne a été brisée.
C'est suite à des appels sur les réseaux sociaux, pour faire écho aux événements de Nanterre, qu'une centaine de jeunes se sont réunis à 20 heures, au centre-ville de Lausanne.
Les forces de l'ordre lausannoises y voient "un mimétisme" avec les événements de Nanterre et les émeutes qui font rage ces dernières nuits dans plusieurs villes de France. Mais à ce stade de l'enquête, il semblerait que les messages diffusés sur les réseaux sociaux n'avaient rien de militant.
Dans le 12h30 de la RTS, le municipal en charge de la police Pierre-Antoine Hildbrand (PLR) ne fait d'ailleurs aucun lien avec les violences policières en France.
"Tentatives de pillage"
"Rien ne justifie ces tentatives organisées de pillages de commerces", tranche l'élu. "On n'a pas eu le début d'une manifestation (...). On est devant des gens qui s'organisent pour casser des vitrines et s'emparer de biens", ajoute Pierre-Antoine Hildbrand.
Le municipal PLR ne voit pas non plus de lien avec l'affaire Mike Ben Peter. Parlant de "délinquance sauvageonne", il veut que les auteurs "prennent conscience de la gravité de leurs actes et soient sanctionnés". Concernant les personnes mineures, "nous allons prendre contact avec les parents pour évaluer leur situation, au-delà des sanctions", ajoute le responsable de la sécurité.
La police va rester en alerte ces prochains jours à Lausanne pour prévenir de nouvelles échauffourées.
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Dans le 12h45 de la RTS, Toto Morand, propriétaire du magasin Pomp It Up dont des vitrines ont été brisées, relève "le côté décomplexé" de ces événements qui se sont produits à une "heure de pointe", le samedi soir. Parlant "d'effet de meute", il évoque aussi "des attaques d'enseignes choisies, la Fnac et Pomp It Up, qui vendent des biens qui font plaisir aux jeunes".
Toto Morand évalue les dégâts à plusieurs dizaines de milliers de francs. Mais personne n'est parvenu à pénétrer dans le magasin.
Une cinquantaine d'agents de la police municipale de Lausanne, de la police cantonale vaudoise et d'autres polices communales ont été déployés. Ils ont dispersé à plusieurs reprises des jeunes encagoulés qui leur jetaient des pavés. Un cocktail Molotov a même été lancé contre des policiers. Aucun agent n'a été blessé.
Enquête ouverte
Les sept personnes interpellées ont été conduites à l'Hôtel de police. Il s'agit de six mineurs, trois adolescentes d'origine portugaise, somalienne et bosnienne, âgées de 15 et 16 ans, de trois ressortissants suisse, géorgien et serbe de 15 à 17 ans, ainsi que d'un Suisse de 24 ans.
Une enquête a été ouverte par la police judiciaire de Lausanne, sous la conduite du Ministère public du canton de Vaud.
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