Plutôt que de convier ses interlocuteurs à Berne, Albert Rösti "a tenu à se rendre" à Lausanne pour cette rencontre, indiquent mardi la Confédération et le Canton de Vaud dans un communiqué commun. Les discussions ont principalement porté sur le retard pris dans la modernisation et l'agrandissement de la gare de Lausanne.
Les directeurs des CFF Vincent Ducrot et de l'Office fédéral des transports Peter Füglistaler, ainsi que le conseiller aux Etats Olivier Français étaient également présents lors de la rencontre en terres vaudoises.
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Albert Rösti a dit vouloir "s'employer" pour que les travaux avancent au mieux et que, comme prévu, les améliorations profitent aux voyageurs dès que possible, au fur et à mesure de leur réalisation, poursuit le communiqué. "Pour moi, ce projet est une très haute priorité", a assuré le conseiller fédéral mardi dans le 19h30.
Les retards annoncés en mars dernier - environ 12 ans en tout, avec désormais une fin des travaux prévue vers 2037 - sont "regrettables", mais nécessaires pour assurer à Lausanne "une gare moderne qui réponde aux besoins des usagers et garantisse une exploitation sûre", a par ailleurs affirmé le chef du Département fédéral de l'environnement, des transports, de l’énergie et de la communication (DETEC), cité dans le communiqué.
Une extension souterraine à étudier
Pour que la gare soit adaptée aux besoins du futur, Nuria Gorrite a notamment demandé à Albert Rösti de "lancer rapidement une étude préliminaire" en vue de son extension souterraine.
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Selon le calendrier actuel des travaux, ceux-ci doivent démarrer l'an prochain pour le sous-sol de la place de Gare et en 2026 pour la transformation des quais.
Interrogée dans Forum, Nuria Gorrite affirme que la construction de cette gare souterraine est désormais une priorité: "Aujourd'hui, les temps ferroviaires sont si longs dans leur planification et leur réalisation que l'extension de la capacité de la gare de Lausanne doit être examinée", déclare la conseillère d'Etat en charge des Infrastructures.
Horizon 2050-2060
"Il n'est pas possible d'étendre cette gare en surface. C'est donc en souterrain qu'il faut l'imaginer. Nous avons discuté avec Albert Rösti qu'il devient stratégiquement important de commencer maintenant à concevoir des hypothèses pour voir dans quelle mesure, dans quelle temporalité et avec quels moyens et projets on peut réaliser l'extension de la gare de Lausanne à l'horizon 2050-2060", développe la ministre.
L'étude devra notamment déterminer l'emplacement exact de cette gare souterraine. "Sous la gare actuelle, cela paraît difficile. C'est déjà très contraint. Il y aura en plus les futurs métros", note l'élue socialiste.
Texte web: iar/ami avec ats
Propos recueillis par Pietro Bugnon
La nouvelle ligne entre Genève et Lausanne jugée nécessaire
Outre la gare de Lausanne, Nuria Gorrite a souligné que la diminution du temps de parcours entre Lausanne et Berne était "un autre enjeu crucial pour éviter un décrochage de la Suisse romande du système ferroviaire national." La ministre vaudoise a aussi rappelé "la nécessité" de réaliser une nouvelle ligne entre Lausanne et Genève.
L'affaire du "trou de Tolochenaz" en novembre 2021 avait révélé la fragilité du réseau entre les deux villes, connectées par un seul tracé ferroviaire. Depuis, de nombreux acteurs politiques ont réclamé la création d'un dédoublement, afin d'avoir une option de secours en cas d'interruption du trafic sur l'une des lignes.
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Engagement pour une nouvelle ligne
Albert Rösti et Nuria Gorrite ont discuté de cette nouvelle ligne, qui devrait être construite par étapes. Selon cette idée, un premier segment, entièrement souterrain et en double voie, devrait être construit entre Morges et Perroy.
"On soutient cette deuxième ligne entre Morges et Perroy, avec un tunnel", a assuré Albert Rösti dans le 19h30. "On va présenter cela au Conseil fédéral en août", a ajouté le chef du DETEC.
Selon Nuria Gorrite dans Forum, "Albert Rösti s'est engagé à aller chercher le financement [devant le Parlement] de la première étape de la nouvelle ligne Genève-Lausanne."