Les gendarmes, qui ont pris en charge la tortue, "ont su manipuler l'animal avec les précautions d'usage", a indiqué mercredi Jean-Marc Ducotterd, président de PRT. Car l'espèce, avec son long cou et sa mâchoire puissante, peut blesser gravement, voire couper un doigt.
La tortue, retrouvée vendredi dernier, aurait été récupérée non loin du cours d'eau le Nozon. Elle semble avoir été relâchée dans un milieu naturel depuis pas très longtemps. "Sa carapace était nickel. Elle était un peu agressive, mais pas comme une tortue sauvage", a confié Jean-Marc Ducotterd, qui estime qu'elle pourrait avoir entre cinq et dix ans.
Cette espèce originaire d'Amérique du Nord est indésirable dans les milieux naturels en Suisse. Elle se nourrit de batraciens et de poissons notamment, ce qui peut causer de gros dégâts à la faune locale, ajoute le spécialiste qui ne s'explique pas comment deux tortues de ce type ont pu être trouvées en si peu de temps à environ 25 kilomètres de distance. "C'est un peu étonnant."
Grosse tortue aquatique
Quelques jours après cette découverte, le centre Emys a hérité d'un pensionnaire supplémentaire. Mardi, un garde-faune est intervenu à Grandson dans un étang proche du lac. Une grosse tortue aquatique - environ 35 centimètres de diamètre pour 4,5 kilos - était en train d'y pondre, ce qui aurait pu déboucher sur la naissance de cinq à quinze bébés tortue cet automne, selon Jean-Marc Ducotterd.
Cette Pseudemys concinna, originaire aussi des Etats-Unis, a été emmenée à Chavornay et ses oeufs ont été détruits. Comme la tortue hargneuse, elle trouvera place dans un des bassins extérieurs du centre "où elle vivra sa vie de tortue", ajoute le spécialiste.
ats/edel