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Yverdon prend des mesures contre les gens du voyage installés illégalement sur la commune

Les gens du voyage installés à Yverdon-les-Bains sommés de partir. [Keystone - Laurent Merlet]
A Yverdon, la tension monte entre les autorités et un groupe de gens du voyage qui s’éternise / Le 12h30 / 1 min. / le 4 août 2023
La tension monte à Yverdon-les-Bains entre les autorités et un groupe de gens du voyage. La commune a suspendu l'approvisionnement en eau du site où quelque 33 caravanes stationnent désormais sans autorisation. Elle a saisi la justice et installé vendredi matin des blocs en béton pour empêcher l'accès au terrain.

Après une première occupation illégale fin juillet, la Ville avait autorisé cette communauté en provenance de France à séjourner jusqu'au mercredi 2 août sur le terrain communal des Vuagères, à proximité du terrain de rugby. Mais les caravanes n'ont pas quitté le terrain à l'échéance fixée.

Dans un communiqué publié vendredi matin, la municipalité "déplore que la parole donnée n'ait pas été respectée". Elle a transmis le dossier à la justice et "espère un dénouement rapide se soldant par le départ des occupants".

Blocs de béton installés

La Ville a aussi pris des mesures très concrètes. Jeudi après-midi, elle a suspendu l'approvisionnement en eau du site. Et pour empêcher que de nouvelles caravanes ne s'installent, des blocs en béton ont été posés vendredi matin sur les chemins d'accès au terrain, empêchant aussi les véhicules de quitter l'emplacement.

Ce blocage "a été très mal vécu par la communauté", explique Christian Weiler, municipal yverdonnois en charge de la sécurité publique. Il a constaté vendredi matin une "très grande nervosité sur le site".

>> L'interview de Christian Weiler dans Forum :

Mesures contre les gens du voyage à Yverdon: interview de Christian Weiler
Mesures contre les gens du voyage à Yverdon: interview de Christian Weiler / Forum / 5 min. / le 4 août 2023

La Ville étudie actuellement les aspects juridiques de ce blocage "pour trouver une solution légale appropriée", a ajouté le municipal. Il est notamment examiné s'il ne faudrait pas laisser une place suffisante pour que les voitures puissent quitter les lieux.

"Pas question d'enlever les blocs", affirme Christian Weiler. La communauté souhaiterait obtenir un nouveau délai, selon lui. Mais il se montre "très circonspect". Une rencontre est prévue en milieu d'après-midi.

ats/lan

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