Cinquante-deux d'entre eux sont des députés du Grand Conseil, issus de la gauche (PS, Vert-e-s, Ensemble à Gauche - POP) mais aussi des Vert'libéraux. S'y ajoutent deux autres politiciennes, deux enseignants et un apprenti, peut-on lire sur la requête envoyée par l'avocat Christian Bettex.
Fin août, le ministre vaudois en charge de l'enseignement, Frédéric Borloz, a indiqué que les débats politiques dans les lieux de formation vaudois étaient désormais interdits au cours des dix semaines précédant une élection. Cette décision vise à empêcher la "pêche aux voix" en période électorale et à respecter la neutralité de l'école.
Propagande ou civisme?
Les recourants estiment en revanche que la tenue d'un débat à l'école, s'il est contradictoire et cadré, ne relève pas de la propagande politique et ne nuit pas à la neutralité de l'enseignement. Une telle interdiction va, selon eux, à l'encontre de la formation civique des jeunes.
Leur recours vise à obtenir un effet suspensif de la directive du Conseil d'Etat, afin d'organiser des débats dans le cadre des élections fédérales d'octobre. Les opposants espèrent aussi, à terme, une victoire sur le fond afin de faire annuler cette directive, qu'ils jugent contraire au droit en vigueur.
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ats/miro