Deux initiatives vaudoises pour "un salaire minimum" aboutissent

Le comité, composé de syndicats, de partis de gauche et d'associations, avait en effet jusqu'au 12 septembre pour récolter au moins 12'000 paraphes. La récolte avait débuté le 12 mars passé.

Le comité vaudois s'est dit "très satisfait" de ce résultat, "ce d'autant qu'une grande partie de la période de récolte se trouvait dans une période de vacances. Il a ainsi dépassé ses propres objectifs de récolte", écrit-il dans son communiqué.

La première initiative populaire cantonale, constitutionnelle, vise à ancrer le principe d'un salaire minimum dans la Constitution. L'autre, législative, doit introduire une nouvelle loi instituant un salaire minimum légal cantonal à 23 francs brut par heure, selon le comité unitaire composé d'une vingtaine d'organisations.

Dans d'autres cantons

Le calcul de ce salaire minimum se base notamment sur le niveau des prestations complémentaires, les primes moyennes de l'assurance-maladie en vigueur dans le canton, le niveau des loyers moyens, et les cotisations LPP moyennes. Un mécanisme de contrôle est prévu, mettant notamment l'Etat et les partenaires sociaux autour de la table.

En Suisse, cinq cantons ont déjà franchi le pas: Neuchâtel en 2017 (20 francs), Jura en 2018 (20), Genève en 2020 (23 puis 24), Tessin en 2021 (entre 18,75 et 19,25) et Bâle-Ville en 2021 (21). Des projets sont en cours dans les cantons du Valais et de Fribourg ainsi que dans les villes de Zurich et de Winterthour.

Pour rappel, le Grand Conseil vaudois avait rejeté en mars dernier l'instauration d'un salaire minimum à 23 francs de l'heure.

Dans le même communiqué, le comité vaudois appelle les citoyens du canton à manifester pour l'augmentation des salaires et des rentes ce samedi à Berne lors d'un rassemblement national. "L'attentisme des autorités politiques en matière de soutien au pouvoir d'achat est insoutenable", dénonce-t-il.

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ats/miro