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Les "profits toxiques" de la privatisation de l'eau dénoncés à Vevey

Une manifestation dénonce la privatisation de l'eau à Vevey, proche du siège de Nestlé. [Keystone - Laurent Gillieron]
Une manifestation dénonce la privatisation de l'eau à Vevey, proche du siège de Nestlé / Le 12h30 / 1 min. / le 14 octobre 2023
Le Festival de l'eau a rassemblé des militants de plusieurs collectifs et associations samedi à Vevey (VD), qui ont protesté contre la privatisation de l'or bleu par les multinationales. Une poignée d'activistes se sont brièvement introduits dans les jardins du siège de Nestlé pour y mener une action.

Une manifestation avait été autorisée samedi matin devant l'Alimentarium de Vevey, non loin du siège de Nestlé, à l'appel du collectif "Les Vagues de la Révolte" qui réunit plusieurs organisations. Les participants y ont "défendu l'eau contre les multinationales qui la privatisent pour leurs profits toxiques".

Divers collectifs étaient invités au festival, notamment les mouvements "Grondements des terres" et "Grève du climat", les organisations Attac et Public Eye, le parti Décroissances alternatives ainsi que des associations françaises et mexicaines. Des militants et militantes d'autres pays ont aussi fait le déplacement, dont Mathilde Panot, présidente du parti La France Insoumise à l'Assemblée nationale française.

Accaparement des ressources

Environ 25 militants se sont ensuite rendus dans les jardins de Nestlé par le lac en début d'après-midi. Ils y ont lancé des bouteilles de PET vides, avant de se retirer à l'arrivée de la police, a relaté un porte-parole de la police cantonale. Personne n'a été interpellé.

"Nestlé a réalisé en 2022 onze milliards de francs de profits grâce à la vente d'eau en bouteille. Pour cela, l'entreprise s'accapare sources et nappes phréatiques et empêche les communautés locales de les utiliser, ce dans le monde entier", ont-ils déploré. Ils accusent également l'entreprise de pomper l'eau "de manière excessive, ce qui empêche le renouvellement des nappes", et "d'esquiver ses responsabilités en produisant de faux rapports sur les taux de pompage."

>> Voir aussi notre long format : L'eau, une ressource de plus en plus scrutée et recherchée en Suisse

jop avec ats et Romain Bardet

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