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Le local d'injection de la Riponne à Lausanne n'ouvrira que l'année prochaine

Le local d'injection de la Riponne à Lausanne ne sera pas prêt pour l'hiver [Keystone - Jean-Christophe Bott]
Lausanne prévoit d’ouvrir un local d’injection sur la place de la Riponne, le projet prend du retard / La Matinale / 1 min. / le 14 novembre 2023
Pour offrir une alternative aux toxicomanes et apaiser l'espace public, la Ville de Lausanne prévoit d’ouvrir un local d’injection sur l’emblématique place de la Riponne. Mais le projet prend du retard, a appris la RTS.

Cet espace de consommation sécurisé, le deuxième à Lausanne, devait ouvrir cet automne. L'ouverture de ce lieu très attendu, qui doit permettre de diminuer la consommation dans l’espace public et donc les nuisances pour la population, se fera finalement au début de l'année prochaine, si tout va bien.

Le retard est dû à l'évolution du projet initial, selon les autorités. Les horaires ont été élargis et un espace de repos a été ajouté au local d'injection, a expliqué mardi dans La Matinale Emilie Moeschler, la municipale lausannoise en charge de la Cohésion sociale.

Un espace de repos

"Certaines oppositions, mais aussi des retours que l'on a eus du voisinage, souhaitaient comme nous qu'il y ait directement à l'ouverture de l'antenne un espace pour que les personnes puissent se reposer après avoir consommé, avec aussi des horaires plus étendus."

"On doit avoir confirmation du financement du local qui doit accueillir cette zone de repos, on doit engager le personnel et c'est ce à quoi on travaille maintenant. C'est ce qui fait qu'on va pouvoir ouvrir directement avec un local de repos et des horaires étendus", précise Emilie Moeschler.

>> L'interview d'Emilie Moeschler dans La Matinale :

Emilie Moeschler est la troisième candidate du PS à la Municipalité de Lausanne, aux côtés des sortants Florence Germond et Grégoire Junod. [KEYSTONE - Jean-Christophe Bott]KEYSTONE - Jean-Christophe Bott
Le projet de local d’injection à la Riponne prend du retard. Interview d'Emilie Moeschler / La Matinale / 43 sec. / le 14 novembre 2023

Le camp bourgeois irrité

Ce retard passe mal dans le camp bourgeois, qui avait déjà critiqué l'exécutif lausannois. Il lui reprochait d'avoir passé ce projet en force sous prétexte, précisément, de l'urgence de la situation.

"Ce retard n'est absolument pas tolérable, parce que l'on est au début de l'hiver et il n'y a toujours pas de local qui est ouvert", regrette Mathilde Maillard, présidente du PLR lausannois. "On nous annonce début 2024, si tout va bien. Ça ne nécessitait donc absolument pas de passer outre les principes démocratiques."

Mathilde Maillard espère qu'à l'avenir les élus et la population seront tenus informés de l'avancée de ce projet, crucial pour la ville de Lausanne.

Martine Clerc/asch

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