Il y a 25 ans, cet agriculteur vaudois décidait de miser sur le biogaz. Pari gagnant puisque l'énergie produite grâce au fumier, transformée dans des digesteurs aux dômes typiques, alimente l’entier de son exploitation en électricité et bien plus encore.
"On couvre à peu près 300 ménages en électricité. Et bien sûr, la chaleur reste sur place pour chauffer nos appartements et l’eau chaude sanitaire", explique Georges Martin, agriculteur à Puidoux, dans le 19h30.
Mais depuis cet automne, Georges Martin a décidé de tenter un nouveau pari: une partie de son biogaz est épurée et transformée en biométhane. Un carburant qui alimente plusieurs de ses véhicules.
"Actuellement, on a ce tracteur New Holland qui fonctionne au pur gaz. Et puis, on a le Fendt qui a été transformé avec un kit pour arriver à 40% de mazout et 60% de gaz. Et on a quatre véhicules légers qui fonctionnent au pur gaz", détaille le Vaudois.
Potentiel dans l'agriculture
Selon Biomasse Suisse, la faîtière du biogaz, ce carburant produit à base de déchets n’est pas encore suffisamment utilisé.
"On a tout misé sur l’électrification de la mobilité", lance Yves Membrez, responsable romand de Biomasse Suisse. "On a des constructeurs de poids lourds et d’automobiles qui offrent maintenant la possibilité de les faire rouler au biométhane et au gaz naturel."
Pour Georges Martin, l'agriculture est une vraie opportunité pour ce domaine.
"Dans l’agriculture, on a un potentiel de fumier et de purin qui n'est pas encore mis en valeur. Et j’espère que les politiques pourront prendre des décisions pour aider l’agriculture à se développer dans ce sens-là", argumente-t-il.
Après l’électricité et le chauffage, Georges Martin est convaincu que son pari de transformer le purin en carburant sera une nouvelle fois gagnant.
>> Pour aller plus loin, écouter l'émission On en Parle sur le biogaz comme chauffage, une bonne idée écologique mais coûteuse : Se chauffer au biogaz: cʹest facile, écologique... mais coûteux!
Sujet TV: Pierre Jenny
Adaptation web: juma