Les parkings sont désormais remplis de vélos électriques. Ce moyen de locomotion s'est imposé dans les villes de Suisse romande, mais il est devenu une cible prisée des voleurs.
Les auteurs "se déplacent en groupe, parfois avec des fourgonnettes", explique le porte-parole de la police municipale de Lausanne au 19h30. "Ils forcent plusieurs cadenas à l'aide d'outils électriques", avant d'emporter les vélos, "qu'ils vont vendre en ligne ou exporter à l'étranger", explique Jean-Philippe Pittet.
Forte hausse des vols
Et les vols se multiplient en Suisse. Sur les 41'200 vélos dérobés en 2022, plus de 14'000 étaient électriques, contre près de 8900 l'année précédente. Cette tendance, qui se poursuit cette année, fait exploser les coûts des dommages pour les assureurs.
En 2023, La Mobilière Lausanne "table sur environ 30 millions de francs d'indemnités" versés uniquement pour le vol de vélos, estime Roberto Bella, responsable du service des sinistres. Comme le parc d'engins électriques a augmenté ces dernières années, leur prix aussi.
"Marché noir juteux"
Selon la conseillère communale lausannoise Marlène Bérard, il s'agit d'"un marché noir extrêmement juteux". D'une grande valeur, les vélos électriques "sont facilement revendables, car ils ne sont pas traçables en tant que tel", explique l'élue libérale-radicale.
Pour remédier à ces infractions, le PLR souhaite, à Lausanne, l'installation de caméras de surveillance sur les bâtiments publics comprenant des parkings à vélos, comme les écoles. Cela permettrait de "casser cette dynamique", considère Marlène Bérard.
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Reportage TV: Geneviève Dentan
Adaptation web: mera