L'alerte a été donnée dans la nuit de mercredi à jeudi vers 01h35. "A l’arrivée des secours, les propriétaires ont pu évacuer une petite partie de l’important cheptel de bovins qui s’y trouvaient soit environ une cinquantaine d'animaux ainsi que quelques machines agricoles (...) stationnées à l’intérieur", a indiqué la police jeudi matin dans un communiqué.
Malheureusement, la trentaine d'animaux ayant ainsi été extraites de l'incendie a dû être euthanasiée sur ordre du vétérinaire cantonal. "Ils souffraient de brûlures ou de traumatismes qu'on ne pouvait pas soigner", a précisé le lieutenant David Guisolan, officier de presse, en fin d'après-midi.
Pas moins de 400 autres animaux, prisonniers de la ferme, sont morts dans les flammes. Les cadavres, impropres à la consommation, ont été évacués vers des centres d'équarrissage. Ils seront éliminés dans des centres spécialisés, a poursuivi David Guisolan. Des chevaux, des vaches et des veaux qui se trouvaient dans d'autres étables sont quant à eux indemnes.
Un voisin de la ferme, cité par 24 Heures, dit avoir "entendu les bêtes gueuler pendant la nuit, c'était affreux". Il relevait également qu'à cette période de l'année, "le stock de fourrage est au maximum".
Intervention "compliquée"
En fin de matinée, l'incendie était "maîtrisé dans sa quasi-totalité", selon la police. Des travaux d'extinction étaient cependant toujours en cours, une partie du fourrage étant encore en feu. "Ce travail sera complètement terminé dans la matinée de vendredi", a estimé Patrick Sauty, inspecteur de l'Etablissement cantonale d'assurances (ECA), au micro de Keystone-ATS.
Ce dernier a qualifié l'intervention de compliquée. "Quand on est arrivés, l'ensemble du bâtiment était complètement enflammé, d'autant que le réseau d'eau est assez éloigné. Nous avons donc dû mettre en place tout l'approvisionnement en eau pour être assez forts pour attaquer le sinistre, et surtout pour l'éteindre".
Le bâtiment a été totalement détruit par les flammes. Des investigations sont en cours pour déterminer les causes du sinistre.
Recherches toujours en cours
Les pompiers recherchent par ailleurs toujours la personne qui résidait dans le rural. "Dans les décombres d'un tel incendie, il y a un travail très minutieux à faire pour retrouver quelqu'un ou au contraire pour exclure une présence humaine", a déclaré David Guisolan.
Plus de soixante pompiers ont été mobilisés pour maîtriser l'incendie. Deux vétérinaires, une ambulance, ainsi que 5 patrouilles de la gendarmerie et de la police de sûreté sont également intervenus. La famille sinistrée a en outre bénéficié du service de soutien d'urgence.
boi avec ats