Le montant total des investissements pour ce projet s'élève actuellement à 1,7 milliard de francs, incluant le renchérissement, ont indiqué jeudi la Confédération, les CFF, le Canton de Vaud et la Ville de Lausanne dans un communiqué conjoint.
Selon les conventions financières en vigueur, les coûts supplémentaires auraient dû être répartis entre les différents partenaires du projet: la Confédération, CFF Immobilier, le Canton de Vaud et la Ville de Lausanne. "Mais, selon un accord, l'Office fédéral des transports (OFT) a décidé de prendre en charge, de manière exceptionnelle, les montants du Canton de Vaud et de la Ville de Lausanne, soit 15,4 millions de francs", est-il écrit.
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"Ces derniers sont très reconnaissants de cette prise en charge et rappellent le lien fort qu'il y a entre les coûts supplémentaires et le planning de référence de mars 2023", ajoute le communiqué. La part fédérale peut être financée par les crédits usuels du programme "Développement de l'infrastructure ferroviaire" (ZEB), précise-t-on.
Ville indemnisée
Interrogée par Keystone-ATS, la municipale lausannoise Natacha Litzistorf a en effet salué cet accord. "Nous sommes très contents", a-t-elle affirmé, précisant que le montant pris en charge pour Lausanne est de 2,8 millions de francs sur les 15,4 millions.
La directrice du logement, de l'environnement et de l'architecture a aussi indiqué que "la Ville sera indemnisée pour les coûts d'aménagement" de la place de la gare, sans rentrer dans les détails. Cette indemnité ne fait pas partie du paquet des 250 millions de francs, précise-t-elle simplement.
En mars dernier, les CFF et l'OFT avaient présenté un nouveau concept et planning des travaux de la gare de Lausanne pour mieux tenir compte des besoins futurs, avec notamment un élargissement des quais. Avec pour conséquence de repousser la fin des travaux à 2037, soit quatre ans et demi plus tard que prévu. Canton, Ville et lobby romand du rail s'étaient montrés très fâchés.
C'est l'OFT qui a chargé les CFF de calculer l'impact sur les coûts de ce nouveau planning ainsi que les coûts d’optimisation du projet. Au total, les coûts supplémentaires s'élèvent donc à quelque 250 millions de francs.
Gros montant pour l'optimisation
Soixante millions sont prévus pour des mesures opérationnelles en lien avec le décalage proprement dit du cœur du chantier. Il s'agit par exemple de replanification des entreprises de construction et d'adaptations des espaces des chantiers, détaille l'OFT.
Quant aux 190 millions de francs restants, ils découlent des études et plans pour les optimisations du projet: quais plus larges, amélioration de la longévité du projet, etc.
Lors de leur conférence de presse de mars dernier, les CFF et l'OFT avaient argué que le retard du chantier s'expliquait par la nécessité de retravailler le dossier sur des questions de statique du site. Mais que ce n'était pas l'unique raison. Le projet devait être revu plus largement, afin de tenir compte de l'évolution du nombre de voyageurs, avaient-ils expliqué.
ats/edel