Le malaise des ambulanciers lausannois face aux dégradations des conditions de travail

Depuis plusieurs mois, les conditions de travail se seraient dégradées chez les ambulanciers lausannois du SPSL, qui réalisent plus de 9000 interventions par an.

Selon des témoignages recueillis par la RTS, plusieurs éléments seraient au coeur du problème. Le manque de reconnaissance de l'investissement du personnel par la hiérarchie, des locaux vieillissants et plus adaptés, ou encore des arrêts maladie - notamment en raison de burn-out - non remplacés. Résultat: sur la quarantaine de travailleurs et travailleuses, un tiers étaient en arrêt ou absents au pic de la crise l'été dernier, tandis que le manque d'effectif a provoqué une surcharge de travail.

Le privé appelé à la rescousse

La situation s'est, depuis, un peu améliorée. Un nouveau chef de service, Philippe Schneider, a aussi été nommé en septembre. Conscient du problème, il a ordonné un rapport interne. À l'heure actuelle, une chose est certaine selon lui: l'après-pandémie a pesé sur le personnel. "On a loupé notre sortie de crise, on n'a pas donné correctement du temps de repos aux gens et on a trop tiré sur la corde cet été", a-t-il estimé mardi dans La Matinale de la RTS.

Les problèmes d'effectifs rencontrés ces derniers mois ont aussi pesé sur le plan opérationnel. Pour assurer la sécurité de la population, la société privée STAR Ambulances Sàrl a dû être régulièrement appelée en renfort. Mais "en aucun cas, les patients n'ont été mis en danger", a tenu à souligner Philippe Schneider.

Des mesures en 2024

Selon lui, les choses vont désormais dans le bon sens. Aujourd'hui, le taux d'absentéisme serait passé d'environ un tiers à moins de 14%.

La Ville de Lausanne et le SPSL promettent de prendre des mesures dès 2024 pour améliorer la situation, une fois que les résultats du rapport interne et ceux de l'inspection du travail seront connus.

Robin Baudraz/jop