Le canton de Vaud simplifie l'accès à l'avortement médicamenteux
C'est une première en Suisse, pour une interruption volontaire de grossesse (IVG) médicamenteuse, les Vaudoises peuvent se rendre dans les centres de consultation PROFA. Cette nouvelle directive permet principalement de décharger le CHUV qui jusqu'ici pratiquait près de la moitié des IVG dans le canton.
Désormais, jusqu’à la 7e semaine de grossesse, les femmes concernées peuvent se rendre dans l'un des centres vaudois de consultation de référence en santé sexuelle, couple et sexologie, périnatalité, aide aux victimes, VIH-IST et éducation sexuelle, PROFA.
"Le principal changement est une simplification du processus", souligne lundi dans le 19h30 de la RTS Sophie Gabioud, gynécologue chez PROFA. "Les femmes ne s’adressent qu’à un endroit. Si possible, du début à la fin, elles sont prises en charge par les mêmes personnes, (...) et elles n'auront plus qu'un seul interlocuteur".
Chaque année, 1600 interruptions de grossesse sont réalisées dans le canton de Vaud, dont les trois quarts par médicament. Un nombre stable au fil des ans. En Suisse, annuellement environ 11'000 IVG sont pratiquées.
Une révision sans grand débat
Suite à deux interpellations parlementaires, le Canton a mis en place cette nouvelle directive. Elle permet notamment de soulager le CHUV, qui pratiquait près de la moitié de ces interventions. Le délai d'attente y était parfois long, il pouvait atteindre plusieurs jours.
"Il n'y a pas eu de débat compliqué autour de cette question, parce que finalement la solution trouvée sera certainement, on le verra dans la pratique, profitable à tout le monde, que cela soit pour les patientes, la fondation PROFA ou également encore le CHUV", affirme Rebecca Ruiz, conseillère d’Etat en charge de la santé vaudoise.
Pour l'instant, cette prestation est disponible dans les centres d'Yverdon-les-Bains, Morges et Renens. Elle sera étendue à tout le canton avant la fin de cette année.
Sujet TV: Lorence Milasevic
Adaptation web: Miroslav Mares
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