A Nyon, un indice permet de visualiser chaque semaine la situation actuelle des réserves en eau
A "0", il n'y a aucune restriction. A "4", elles sont au contraire maximales. Pour l'instant, le baromètre publié chaque semaine sur le site internet des services industriels de Nyon se situe à "1", ce qui signifie que les réserves diminuent, mais qu'il y a toujours suffisamment d'eau.
Pas d'inquiétude pour la ville vaudoise donc, mais pour Pierre Walhen, municipal nyonnais en charge de l'environnement, il est important de pouvoir se renseigner en tout temps, surtout pendant la période estivale.
"Lorsqu'il fait très chaud, la consommation d'eau moyenne triple par rapport à la consommation annuelle. Il y a énormément d'eau qui est utilisée pour l'arrosage des pelouses. On essaie alors de sensibiliser la population à un usage plus parcimonieux de cette ressource qui est extrêmement précieuse", explique-t-il mardi dans La Matinale.
La provenance de l'eau indiquée
Située au bord du Léman, on pourrait penser que la commune a moins de souci en cas de sécheresse. Mais dans les faits, Nyon doit respecter un quota lorsqu'elle souhaite pomper de l'eau dans le lac, une pratique qui lui coûte d'ailleurs cher en énergie.
L'Hydriscore montre donc également la part d'eau qui provient des nappes phréatiques et celle qui est pompée directement dans le lac. Pour Pierre Walhen, il s'agit aussi d'attirer l'attention de la population.
"Comme beaucoup de ressources qu'on utilise, l'eau n'a plus de réalité physique. On ouvre un robinet et on ne sait pas très bien d'où l'eau provient. Il nous paraissait important de sensibiliser les habitants et habitantes à la provenance de cette eau et à ce qu'il faut faire pour qu'elle coule tous les matins à son robinet", détaille-t-il.
Enfin, s'il est utile en été, l'Hydriscore revêt aussi une importance en hiver, lorsque les nappes phréatiques, en diminution depuis une quinzaine d'années, doivent être régénérées par l'eau de source.
Léa Bucher