Avec un peu d'imagination, on pourrait se croire immergé dans l'univers d'"Avatar" de James Cameron. ll n’est pas tout à fait 22 heures au centre culturel et sportif de St-Prex (VD), lorsque des centaines de fleurs s’illuminent comme par magie.
"C’est beau, mais j’essaie de comprendre comme cela se passe", témoigne une spectatrice incrédule dans le 19h30.
Ces plantes brilleraient-elles grâce à une mystérieuse énergie? En réalité, ces fleurs et autres fougères ont absorbé via leur tige un sérum inventé par une designeuse française. "C’est une formulation qui est biosourcée et biodégradable. Elle est donc complètement neutre pour la plante", précise Sophie Hombert.
La lueur des plantes est suffisamment intense. Je pense qu’on pourrait faire un grand pas en avant pour réduire la pollution lumineuse
Imitation de la bioluminescence
La fondatrice de la marque Aglaé s’est inspirée de la bioluminescence, un phénomène naturel présent notamment dans les fonds marins et chez les lucioles. La cheffe d'entreprise tient toutefois à garder sa recette secrète. Elle espère que son invention servira à d’autres fins, par exemple pour repenser l’éclairage de nos villes.
Le Saint-Preyard François Feix, instigateur du spectacle, abonde dans ce sens. "La lueur des plantes est suffisamment intense. Je pense qu’on pourrait ainsi faire un grand pas en avant pour réduire la pollution lumineuse, assez contraignante pour la faune et la flore." L'entrepreneur a d'ailleurs racheté le concept de Sophie Hombert pour le développer en Suisse.
Avec cette technique, la luminescence des fleurs peut durer jusqu’à six mois. Cependant, la dépendance aux ultra-violets reste un épineux problème à résoudre afin de rendre les fleurs complètement autonomes. Autre défi, le prix: François Feix a déboursé plus de 10'000 francs pour offrir à son village quelques heures dans cette féérie florale.
Sujet TV: Yoan Rithner
Adaptation web: Doreen Enssle