Parmi ces "objets stars" figurent les équipements ayant servi à plusieurs médaillés d'or des Jeux parisiens, à l'instar de la raquette de Novak Djokovic, du justaucorps de la gymnaste Rebeca Andrade, de la tenue de la sprinteuse Julien Alfred, du maillot de la marathonienne Sifan Hassan, des chaussures du lutteur Mijain Lopez ou encore du ballon de la finale de basket signé par l'équipe des Etats-Unis.
La collecte ne s'est toutefois pas limitée à des objets sportifs. Le Musée olympique a notamment mis la main sur des tenues portées lors des cérémonies d'ouverture et de clôture. Avec comme principal butin: la tenue du "Golden Voyager" créée par le styliste valaisan Kevin Germanier.
Cela fait depuis les JO de 1984 que le Musée olympique acquiert directement sur place des objets. A Paris, trois personnes s'y sont consacrées à plein temps, abordant les athlètes dans les stades, les hôtels ou au village olympique.
Pour Novak Djokovic, par exemple, il a fallu attendre plusieurs heures devant son vestiaire, après la finale, avant de pouvoir récupérer sa raquette, raconte Yasmin Meichtry, directrice associée du musée.
"Liste idéale"
Si l'essentiel de cette collecte découle des compétitions, le travail démarre aussi en amont, six mois à l'avance, avec des contacts auprès des fédérations sportives, des comités olympiques nationaux et des managers de sportifs, explique Yasmin Meichtry.
Une "liste idéale" des acquisitions est ensuite établie. Celle-ci comprend les noms de "grandes stars" dont le musée souhaite rapporter un objet, mais aussi des artefacts qui "racontent une histoire" ou qui sont peu représentés dans ses collections. Un manque que le Musée olympique a notamment essayé de combler à Paris dans les disciplines artistiques (natation synchronisée, gymnastique rythmique) ou dans les nouveaux sports olympiques (breaking, skate, surf).
Un maillot de Léon Marchand
Jusqu'ici, 209 artefacts ont été récoltés en lien avec les JO de Paris, issus de 27 sports différents (sur 32 au programme). Les acquisitions se poursuivent toutefois après la fin des Jeux. "Nous avons appris lundi que nous allions recevoir un maillot de bain de Léon Marchand", la superstar des épreuves de natation, relève Yasmin Meichtry.
Ces différents objets doivent désormais être inventoriés et photographiés. Une partie d'entre eux sera ensuite présentée au public dès l'an prochain au sein de l'exposition permanente du musée. Certains seront utilisés pour des expositions temporaires, tandis que d'autres seront prêtés à d'autres institutions.
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vajo avec ats
La combi d'Anne Hidalgo entre dans la postérité
La maire de Paris, Anne Hidalgo, a offert début octobre au Musée olympique de Lausanne sa combinaison de natation qu'elle a portée pour sa baignade symbolique dans la Seine avant les JO de 2024.
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Ce geste honore la réalisation d'un projet initié par Jacques Chirac en 1990 visant à rendre la Seine baignable pour les Parisiennes et Parisiens. La baignade d'Anne Hidalgo a marqué l'aboutissement d'un plan d'investissement de 1,4 milliard d'euros depuis 2016 pour améliorer la qualité de l'eau de la Seine et de la Marne.
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Ce plan comprend la modernisation des infrastructures d'assainissement et la construction de grands bassins de rétention, évitant les rejets polluants. Dès 2025, la baignade dans la Seine sera ouverte à la population.
Plus de 90'000 objets
En tout, le musée lausannois abrite plus de 90'000 objets retraçant 120 ans d'olympisme. Environ 1500 d'entre eux sont visibles dans l'exposition permanente.