Fermeture de Vetropack: Isabelle Moret plaide pour un plan social "solide et respectueux"
La conseillère d'Etat en charge de l'Economie et de l'Emploi a dit regretter "une situation tendue (...) qui continue à être tendue". "Le climat s'est même détérioré", a-t-elle déclaré devant le Grand Conseil, selon les dernières informations obtenues.
"Cela m'inquiète. La tension doit redescendre", a-t-elle dit. Il s'agit de "recréer la confiance" entre les différents partenaires, a-t-elle insisté.
"Agir en entreprise responsable"
La ministre a publiquement appelé les dirigeants de Vetropack à "agir en entreprise responsable", non sans rappeler que cette entreprise avait des racines vaudoises. Les négociations doivent avoir lieu dans un environnement sécurisé, selon elle.
"Le Conseil d'Etat appelle toutes les parties prenantes à se mettre autour de la table et à négocier dans le calme", a-t-elle solennellement déclaré.
Résolution des députés
La cheffe du Département de l'économie, de l'innovation, de l'emploi et du patrimoine s'exprimait dans le cadre d'un débat autour d'une résolution interpartis demandant au Conseil d'Etat "de continuer à mener une politique active en étudiant toutes les options possibles avec les acteurs concernés". Le texte demande aussi de "tout entreprendre pour maintenir une filière industrielle de recyclage et de production de verre en Suisse", sous-entendu dans le canton de Vaud, à St-Prex même.
Non contraignante, la résolution a été très largement acceptée, moins un refus et six abstentions. Plusieurs députés à gauche ont prié le gouvernement de tout mettre en oeuvre pour retrouver un repreneur du site de St-Prex. Le député de la gauche radicale Hadrien Buclin (EP) a même suggéré la création d'une entreprise publique de recyclage et de lavage de verres en collaboration avec les communes.
Les licenciements reportés d'un mois
Lundi, malgré la nouvelle que les premiers licenciements étaient reportés d'un mois chez Vetropack, de la fin mai à la fin juin, la tension était en effet de mise et la grève se poursuivait, même si les employés ont partiellement repris le travail.
>> Lire : Aucun licenciement n'aura lieu chez Vetropack avant la fin du mois de juin
Ce report était l'une des revendications des employés de la verrerie, demandant que les licenciements soient gelés jusqu'à la fin des négociations et la signature du plan social.
"Menace"
La tension est subitement remontée d'un cran lundi dans l'après-midi après la diffusion d'un communiqué de presse de Vetropack dans lequel la direction indique que si la grève devait perdurer, l'entreprise "pourrait être contrainte d'arrêter la production dans les prochains jours pour des raisons de sécurité".
Cette annonce a été prise comme "une menace" et "un manque de respect" par les ouvriers, selon les syndicats. La réunion, qui était en cours lundi après-midi avec la direction, a été arrêtée après la diffusion du communiqué. Une nouvelle rencontre était prévue mardi matin.
ats/lan
180 postes supprimés
Confirmée mi-mai, la fermeture de l'usine de St-Prex doit entraîner la suppression d'environ 180 postes.
La semaine dernière, la direction a indiqué que la moitié des contrats de travail seront résiliés jusqu'au 31 août. Les autres postes seront supprimés progressivement jusqu'en 2026.