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Frédéric Borloz: La hausse du racisme liée à la guerre au Proche-Orient "s'exprime surtout en dehors de l'école"

Frédéric Borloz, conseiller d’État vaudois en charge de la formation, réagit à l’engagement des jeunes dans le conflit au Proche-Orient
Frédéric Borloz, conseiller d’État vaudois en charge de la formation, réagit à l’engagement des jeunes dans le conflit au Proche-Orient / 19h30 / 6 min. / le 13 octobre 2024
Le ministre vaudois de la Formation Frédéric Borloz a fait état dimanche dans le 19h30 de la RTS de "peu de retours" sur des cas de racisme liés à la guerre au Proche-Orient dans les écoles du canton. Selon lui, la hausse constatée se manifeste surtout "en dehors de l'école".

Un an après, la guerre au Proche-Orient résonne toujours en Suisse, notamment dans les universités. Mercredi, près de 200 étudiantes et étudiants de l'Université de Lausanne (UNIL) et de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) se sont rassemblés sur le campus pour dénoncer les attaques israéliennes dans la bande de Gaza et au Liban.

La colère et l'indignation sont toujours vives. Les étudiants reprochent notamment aux universités de ne pas avoir tenu leur engagement pris en mai dernier après les occupations appelant, entre autres, au boycott académique avec les institutions israéliennes.

>> Relire à ce sujet : EPF suisses: des collaborations à visées potentiellement sécuritaires avec des entités israéliennes

Invité dimanche sur le plateau du 19h30, Frédéric Borloz, chef du département vaudois de la Formation, qui avait fait pression pour faire cesser les mobilisations dans les universités lausannoises, maintient sa position. "Tout le monde a le droit de s'exprimer. On a le droit de le faire dans des lieux publics, mais de là à occuper des locaux, c'est une autre question", a réagi le conseiller d'Etat PLR, qui a dit ne pas souhaiter que de telles occupations se reproduisent, invoquant l'"exclusion des autres étudiants".

>> Le sujet du 19h30 sur l'écho de la guerre au Proche-Orient dans les écoles suisses :

Le conflit au Proche-Orient s'invite dans les écoles suisses. Exemple à Lausanne
Le conflit au Proche-Orient s'invite dans les écoles suisses. Exemple à Lausanne / 19h30 / 1 min. / le 13 octobre 2024

"Peu de problèmes" de racisme

La guerre en cours a aujourd'hui un écho dans toutes les strates du système éducatif, jusque dans les préaux. Elle semble avoir renforcé les dynamiques racistes, avec une hausse des actes islamophobes et antisémites constatée depuis le 7 octobre 2023.

A Zurich, le Parlement cantonal a voté en avril dernier un plan de lutte contre le racisme et l'antisémitisme dans les écoles, que l'exécutif doit désormais mettre en place. Dans le canton de Vaud, "beaucoup de prévention est mise en place depuis longtemps", assure Frédéric Borloz, citant notamment des outils de médiation. "Chaque enseignant a reçu une aide pour gérer ce genre de situation."

Il se veut toutefois rassurant sur le contexte dans les écoles vaudoises: "Nous avons assez peu de retours de problèmes" de racisme liés aux événements au Proche-Orient, a affirmé le conseiller d'Etat, qui rapporte une "légère" augmentation des cas. Selon lui, cette hausse du racisme s'exprime surtout "en dehors de l'école".

Renforcer la formation

Le chef de la Formation vaudoise a annoncé souhaiter renforcer la formation des enseignantes et enseignants sur ces thématiques, sans préciser de calendrier. "Notre plan de prévention contre le racisme doit pouvoir s'adapter à l'actualité qui change. En fonction de cela, il faut que nous puissions renforcer ou alléger certaines mesures", a ajouté Frédéric Borloz, rappelant que "l'antisémitisme et l'islamophobie n'ont pas leur place à l'école".

Interrogé par ailleurs sur les récentes attaques du PLR et de l'UDC concernant l'école en Suisse, le Vaudois a souligné que le politique devrait plutôt "écouter les enseignants sur le terrain pour essayer d'adapter le système et la formation". "Ce n'est pas en les critiquant que nous ferons avancer les choses. Il faut plutôt essayer de les soutenir", a-t-il plaidé.

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Propos recueillis par Jennifer Covo

Adaptation web: iar

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