L'ouverture d'un foyer d'hébergement pour requérants d'asile rencontre des oppositions à Rolle
La mise à l'enquête de ce foyer d'hébergement se terminait jeudi dernier et son ouverture était initialement prévue pour cette fin d'année dans l'ancien hôtel RivesRolle. Mais les oppositions freinent le projet.
Dès la présentation du projet en juin 2023, une partie de la population de Rolle et des villages aux alentours, s’y est opposée, constituant une association nommée "Bien vivre à Rolle". Après une première pétition signée par plus de 1400 personnes, l'EVAM et l'Etat de Vaud ont alors ouvert le dialogue avec la population et ont tenté de rassurer les réfractaires.
Ils ont assuré que le foyer serait uniquement pour l'hébergement d'urgence de femmes et d'enfants, et ont diminué le nombre de places d'accueil de 140 à 95.
Enjeux de cohabitation
Mais cela n’est pas suffisant pour les membres de l’association, qui demandent à diminuer le nombre de places d’accueil à 50 personnes maximum. Son président, Jean-Pierre Roland, craint également que l’EVAM ne respecte pas ses engagements, et que le foyer se transforme en centre d’accueil classique. Selon lui, l'arrivée de futurs requérants d'asile pourrait poser des problèmes sociaux à Rolle.
De son côté, l’EVAM assure que ça ne sera pas le cas, et tient à souligner que dans les autres centres d'accueil vaudois, les classiques, moins spécialisés, la cohabitation avec la population se passe bien. "La question de l'accueil et de la cohabitation se travail dans la durée. C'est valable pour toute personne qui s'installerait quelque part", estime Erich Dürst, le directeur de l'EVAM.
Le temps que le Canton traite les oppositions, l’établissement vaudois d’accueil des migrants espère pouvoir accueillir les premières familles l’an prochain, et pour une durée maximale de 5 ans.
Sujet radio: Léa Bucher
Adaptation web: Raphaël Dubois