Les syndicats Unia et Syna déclarent que la direction "a enfin fait un pas" vers le personnel et que si elle n'a "pas encore entendu" l'ensemble des revendications, elle a "au moins débuté des négociations."
Dans leur communiqué, les syndicats précisent qu'un calendrier de négociations a été établi pour les deux prochaines semaines. Outre le plan social lui-même, ces discussions doivent porter sur "le maintien durable" d'emplois industriels sur le site en cas de reprise par une autre entreprise.
Le personnel, qui réclamait le lancement de "vraies négociations" pour son plan social, s'est réuni jeudi en assemblée et a accepté de suspendre la grève pour une semaine. Le but consiste à "mettre toutes les forces dans les négociations pour un bon plan social", poursuivent les syndicats. La suspension de la grève doit aussi permettre de préserver la sécurité du site en matière de stockage, qui était sur le point d'arriver à saturation.
Les livraisons reprennent
Les employés de Vetropack s'étaient mis en grève vendredi dernier, estimant que la direction de l'entreprise restait sourde à ses revendications. A la suite d'un premier compromis, à savoir le report des licenciements de fin mai à fin juin, les employés s'étaient partiellement remis au travail lundi. Ils avaient relancé deux lignes de production sur quatre, mais continuaient de bloquer les livraisons.
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Jeudi, Vetropack a réagi en disant son "soulagement" et en expliquant que l'entreprise pouvait à nouveau livrer ses clients depuis St-Prex. "Nous appelons maintenant les représentants des employés et les syndicats à mener les discussions avec nous dans un esprit constructif, afin que nous puissions bientôt présenter un plan social qui englobera tous les collaborateurs", a indiqué le patron du groupe, Johann Reiter, cité dans un communiqué.
Ce souhait d'un retour au calme était aussi celui de la ministre vaudoise de l'économie Isabelle Moret. Mardi devant le Grand Conseil, elle avait dit son "inquiétude" au sujet de la tension régnant à St-Prex. Elle avait appelé les différentes parties prenantes à "recréer la confiance" et à négocier un plan social "solide et respectueux."
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Quelque 180 postes à la trappe
Confirmée mi-mai, la fermeture de l'usine de St-Prex doit entraîner la suppression d'environ 180 postes. La direction a indiqué que la moitié des contrats de travail seront résiliés jusqu'au 31 août. Les autres postes seront biffés progressivement jusqu'en 2026, afin de permettre le démontage des machines et des installations.
ats/edel