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La nouvelle configuration du Montreux Jazz Festival irrite certains commerçants de la Grand-Rue

Vue aérienne du concert du musicien de jazz Trombone Shorty et Orleans Avenue sur la scène du lac lors du 58e Montreux Jazz Festival (MJF) le 5 juillet 2024. [Keystone - JEAN-CHRISTOPHE BOTT]
La grogne des commerçants à cause du nouvel emplacement du festival de jazz de Montreux / La Matinale / 2 min. / le 10 juillet 2024
À Montreux, le nouvel emplacement du festival de jazz a un impact sur les commerçants de la Grand-Rue, interdite à la circulation de 17h à 1h. Certains sont irrités par l'absence de parking, mais d'autres se réjouissent des nouveaux espaces créés par cette configuration.

La nouvelle configuration du Montreux Jazz Festival - privé cette année de son centre des congrès - ne plaît pas au directeur de la boutique Gaya située dans la Grand-Rue. Ce dernier a observé une baisse de fréquentation dans son commerce, comme il l'explique au micro de La Matinale. "La clientèle touristique habituelle est là, mais la clientèle locale n'est plus là", déplore-t-il.

Un problème récurrent pour lui lors de chaque édition du festival, mais qui a pris une autre ampleur cette année. "Les préparatifs ont été très longs cette année, quasiment un mois et demi. Par conséquent, on a ressenti une baisse de fréquentation très significative sur le mois de juin aussi." 

Le directeur de la boutique Gaya n'est pas le seul à constater la diminution de sa clientèle habituelle. A quelques mètres de son magasin, chez Max et Moi, le constat est le même: "Ça empêche toutes les personnes de la région et d'un peu plus loin de venir sur Montreux. On a vu une baisse des chiffres assez généralisée depuis la suppression des parkings".

Inconfort aussi visuel

Aux désagréments provoqués par l'absence de places de parking s'ajoute aussi un inconfort plus visuel. "Si vous regardez en face de ma boutique, normalement, j'ai une trentaine de places de parking, là j'ai des toilettes", ajoute le directeur de la boutique Gaya.

Une autre commerçante abonde, regrettant que la Grand-Rue devienne l'envers du décor du festival. "Ce qui est moche est du côté de la Grand-Rue, et ce qui est joli, c'est toujours côté lac."

Pour ne pas être trop pénalisés, certains commerces ont tout simplement choisi de prendre des vacances.

D'autres commerçants se réjouissent

Mais tous ne vivent pas le festival de la même manière. Par exemple, chez l'artisan-confiseur Lucien Moutarlier, on se réjouit de voir les visiteurs passer si près: "c'est très intéressant. On a un peu plus de clients". Tout comme à la boutique Benetton: "on participe un peu à la fête et c'est plus intéressant pour la vente."

A noter que le dialogue est noué depuis longtemps entre les représentants des commerçants et le Montreux Jazz. Des rencontres ont eu lieu dès le début du projet. Le festival assure rester flexible et travailler à améliorer ce qui peut l'être. 

>> Le suivi de la 58e édition relookée du Montreux Jazz Festival : Le suivi de la 58e édition relookée du Montreux Jazz Festival

Camille Besse/fgn

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