Publié

La "Nuit des musées", entre accès à la culture et protection des oeuvres

Face aux attitudes de certains visiteurs, les musées prennent des mesures pour protéger les œuvres sans les couper du public
Face aux attitudes de certains visiteurs, les musées prennent des mesures pour protéger les œuvres sans les couper du public / 19h30 / 1 min. / samedi à 19:30
La "Nuit des musées", qui s'est tenue samedi soir à Lausanne, attire les foules. Face à la présence accrue de visiteurs, les institutions développent des stratégies pour exposer les oeuvres en toute sécurité, entre expérimentation et mise à distance.

Cette année, plus de 16'000 personnes ont profité de la Nuit des Musées pour sillonner les trente musées de Lausanne et de Pully qui ouvrent leurs portes à des horaires prolongés.

>> Lire aussi : Près de 16'000 visiteurs pour la Nuit des musées dans la région lausannoise

L'enjeu d'une telle manifestation, pour les établissements, est de garantir l'accès à la culture tout en réduisant les dangers de cohue, de bousculades et de tout comportement pouvant endommager certaines oeuvres. Pour ce faire, diverses stratégies sont mises en place, dont un renforcement du personnel et des équipements techniques.

Des visiteurs sans scrupules

Mais même en temps normal, des dégâts peuvent vite survenir. Le Musée historique de Lausanne a ainsi fait les frais de certains visiteurs sans scrupules, ayant utilisé une chaise à porteurs comme photomaton. Pour préserver ses objets, l'établissement privilégie la mise à disposition de certaines pièces moins fragiles.

"L'expérimentation par les mains" sur des oeuvres robustes permet de diminuer les risques que le public "touche" autre chose, relève le conservateur Claude-Alain Künzi au 19h30 de la RTS.

Diversifier les mises à distance

Au Musée cantonal des Beaux-Arts, les mises à distance sont diversifiées - marquage au sol, estrades, cordelettes ou personnel de surveillance - pour faire face à la tendance des visiteurs, de plus en plus tactiles, comme l'explique Jean-Michel Auvray. "Cela nous oblige à prendre des mesures, à devenir un peu plus stricts", constate-t-il.

Ces mesures engendrent un coût financier important, et font l'objet de négociations avec les prêteurs. Certains d'entre eux peuvent demander "une présence humaine, devant l'oeuvre, jour et nuit", ce qui représente une dépense "impossible à assumer", explique le responsable de la sécurité du quartier d'arts Plateforme 10 au 19h30.

Reportage TV: Thibault Clémence et Matthieu Hoffstetter

Adaptation web: mera

Publié