Statistique Vaud indique jeudi qu'il faut remonter à la période 2008-2013 pour observer des taux de croissance comparables.
Une grande partie de cette hausse (4500 personnes) est due à l'afflux des réfugiés d'Ukraine. L'essentiel de l'essor démographique vient toutefois d'une immigration importante, principalement de l'Union européenne.
Les gens viennent surtout pour travailler dans le canton (42% des arrivées en 2023, hors permis S liés à l'Ukraine) ou pour se former (28%). Le troisième motif d'immigration le plus important est le regroupement familial (20%).
"Ce dynamisme est fortement lié à la bonne santé économique du canton", le troisième le plus peuplé du pays après Zurich et Berne, écrit Statistique Vaud dans son communiqué.
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Les Français devant les Portugais
Un tiers (34%) de la population résidante permanente est de nationalité étrangère, soit 284'800 personnes. Cette population a davantage progressé l'an dernier (+8800 personnes ou +3,2%) que celle de nationalité suisse (+6700 ou +1,2%).
Les deux tiers sont originaires d'un pays de l'UE-AELE (67%). Les Français pointent en tête (58'500 personnes ou 21% de la population étrangère), suivis par les Portugais (19%), les Italiens (11%), les Espagnols (6%) et les Kosovars (4%).
Hausse des naturalisations
Après avoir été freinées durant la pandémie, les naturalisations sont reparties à la hausse. Quelque 9000 personnes ont obtenu le passeport helvétique dans le canton en 2023, dont une majorité de personnes originaires de l'UE-AELE (68% du total). Statistique Vaud note que le taux d'acquisition de la nationalité suisse de la communauté française a été "exceptionnellement" élevé en 2023.
Les statisticiens vaudois rappellent aussi que, sans l'apport des personnes naturalisées, la population de nationalité suisse diminuerait depuis une trentaine d'années.
ats/ami