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La Ville de Lausanne assouplit le droit à manifester après un bras de fer avec la Grève féministe

La Grève féministe gagne son bras de fer face à la Ville de Lausanne sur le droit à manifester [Keystone - Jean-Christophe Bott]
Accusée de restreindre la liberté de manifester, la Ville de Lausanne simplifie les autorisations / Le 12h30 / 1 min. / le 13 septembre 2024
Après des années de négociations et un recours, la Municipalité de Lausanne abandonne plusieurs obligations faites aux organisatrices et organisateurs de manifestations. La situation revient à celle qui prévalait avant la période du Covid.

La fronde a été menée par la Grève féministe, qui accuse la Ville de Lausanne de restreindre la liberté de manifester. A la suite d'un recours du collectif, la Ville a revu les conditions de manifestation afin de simplifier les autorisations, selon le quotidien 24 heures.

Concrètement, deux directives ont été assouplies, celle demandant de garantir une propreté parfaite autour des cortèges, ainsi que l'obligation de contrôler que les slogans ne heurtent pas la sensibilité d'autrui.

"Une crainte qui reste"

"On est effectivement revenu sur un statu quo par rapport à ces autorisations de manifester", se félicite dans le 12h30 Clémence Demay, membre de la Grève féministe du canton de Vaud.

Les choses ne sont toutefois pas encore tout à fait revenues comme avant, il y a quand même un effet collatéral qui s'est créé, souligne Clémence Demay, qui s'exprime par une certaine anxiété quant au suivi administratif après une demande d'autorisation.

"On va avoir besoin de plusieurs manifestations qui se passent bien pour que la confiance soit vraiment rétablie et que les personnes se lancent sereinement dans ces organisations", conclut-elle.
                

Robin Baudraz/asch

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