Le poids de la charge administrative, une revendication phare de la révolte paysanne, doit être réduite, a reconnu Valérie Dittli, la ministre vaudoise en charge de l'Agriculture, vendredi devant la presse à Morges. Elle s'est engagée à faire baisser de 30% les contrôles qui surchargent les paysans.
Ces contrôles demeurent "essentiels", notamment pour obtenir les paiements directs, mais ils devraient être mieux "coordonnés", parfois "regroupés". Chaque "mini-changement" dans une exploitation ne devrait pas non plus faire l'objet d'un contrôle, a-t-elle affirmé.
Pour une meilleure qualité du sol
La conseillère d'Etat, fille d'agriculteur, a aussi promis de mettre la qualité du sol "au coeur" de sa politique. Comment? En augmentant le taux d'humus, soit la couche supérieure du sol. Celui-ci devient ainsi plus riche en nutriments, retient mieux l'eau et capte du CO2.
Le centre d'essais agricoles de Grange-Verney à Moudon est chargé de tester différentes techniques. Des collaborations sont aussi prévues avec l'EPFL et l'Université de Lausanne, notamment.
Des améliorations foncières
Concernant les prix, autre source de colère des paysans, Valérie Dittli a reconnu que la marge de manoeuvre des cantons était "faible". Elle a toutefois assuré qu'elle allait militer pour davantage de "transparence" dans la fixation des prix. "J'en appelle aussi à la responsabilité de la grande distribution", a-t-elle déclaré.
En revanche, le canton peut aider directement ses agriculteurs avec l'argent qu'il met à disposition pour des améliorations foncières. Le Conseil d'Etat vient justement d'adopter un crédit-cadre de 40 millions pour les années 2023-2025, en hausse de 10 millions. Pour la première fois, il comporte un volet relatif à la viticulture, a rappelé Valérie Dittli.
ats/fgn