Les femmes migrantes victimes de violences conjugales craignent souvent de s'adresser aux services dédiés. Les conjoints violents leur disent fréquemment: "Ne va pas à la police. Tu vas te faire expulser", explique Maribel Rodriguez, cheffe du bureau de l'égalité entre les femmes et les hommes, qui lance la campagne d'information.
Cette violence peut mettre leur vie et celle de leurs enfants en danger. "Les violences domestiques sont la première cause d'homicide pour les femmes", relève Maribel Rodriguez.
Hébergement d'urgence
Indépendamment de leur statut de séjour, les femmes victimes peuvent bénéficier, pour elles et leurs enfants, d'un hébergement d'urgence allant jusqu'à 60 jours au Centre MalleyPrairie, à Lausanne, de conseils ainsi que d'un accompagnement par le Centre social protestant (CSP). Selon les cas, il existe aussi des possibilités de régularisation.
Pour atteindre ces femmes, souvent sous l'emprise et le contrôle de leur conjoint, des affichettes et des stickers seront apposés dans des endroits où elles sont susceptibles de se rendre seules, comme les cabinets de médecin, les hôpitaux, les caisses de magasins ou dans les WC pour femmes. Ces documents - formulés dans un langage simple - donneront notamment les coordonnées du CSP et du Centre d'accueil MalleyPrairie.
ats/ami
Les numéros de téléphone utiles
- Police: 117
- Urgences médicales: 144
- Centre d'accueil MalleyPrairie: 021 620 76 76
- Conseils pour les enfants et les jeunes de Pro Juventute: 147