Depuis l'annonce mi-mai de la fermeture de la verrerie, les employés, épaulés par les syndicats Unia et Syna, demandent que "de véritables négociations" soient menées au sujet du plan social.
Ils exigent aussi le gel des licenciements - environ 180 postes doivent être supprimés - tant que ce plan social n'aura pas été négocié et signé. Ils réclament finalement le maintien d'emplois industriels à St-Prex en cas de reprise par une autre entreprise.
Mouvement suivi par "une grosse majorité" des salariés
Estimant que la direction ne répond pas à ces trois revendications, les employés se sont réunis en assemblée et ont décidé de se mettre en grève vendredi en fin de matinée. Le mouvement est suivi par "une grosse majorité" des salariés, relève Nicole Vassalli, responsable du secteur industrie Unia Vaud.
Elle précise que l'usine n'est pas totalement à l'arrêt, notamment son four, afin de ne pas endommager les installations. En revanche, plus aucune bouteille ne sort du site. Et cela se poursuivra tant que la direction n'entrera pas en matière sur les revendications du personnel, affirme Nicole Vassalli.
La syndicaliste souligne que si Vetropack a bel et bien prévu un plan social, celui-ci est "totalement insuffisant et indigne". Parmi les autres griefs, la syndicaliste déplore que la direction refuse "toute consultation du personnel au cours de la procédure". Elle ajoute qu'une nouvelle réunion avec la direction pourrait avoir lieu lundi.
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Appel à reprendre le dialogue
La direction de Vetropack a réagi en "exhortant" les représentants des salariés et les syndicats à reprendre le dialogue "de manière responsable". Selon le patron du groupe Johann Reiter, cité dans un communiqué, la direction a "réaffirmé" sa volonté de discuter du plan social en préparation. "Nous ne comprenons donc pas pourquoi les syndicats soutiennent maintenant unilatéralement une grève qui retardera considérablement la finalisation du plan social", ajoute-t-il.
Selon Vetropack, cette grève touche aussi bien la production que l'entrepôt de St-Prex. L'entreprise relève toutefois qu'elle n'a pas encore de conséquences sur l'approvisionnement des clients. Si le mouvement devait perdurer, Vetropack explique qu'il cherchera "une solution" pour assurer l'approvisionnement des clients à partir d'autres usines du groupe.
Les premiers licenciements imminents
Concernant les suppressions de postes, les premières lettres de licenciement doivent partir "dans les jours à venir", a aussi annoncé Vetropack.
Environ la moitié des contrats de travail seront résiliés durant cette première phase jusqu'au 31 août. Les autres postes seront supprimés progressivement jusqu'en 2026.
fgn avec ats