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Le préfet d'Aigle licencié pour ses gestes déplacés envers une apprentie

Le Conseil d'État vaudois a licencié le préfet d'Aigle pour avoir eu un comportement inapproprié au travail avec une apprentie
Le Conseil d'État vaudois a licencié le préfet d'Aigle pour avoir eu un comportement inapproprié au travail avec une apprentie / 19h30 / 1 min. / le 5 octobre 2024
La RTS révèle les raisons qui ont poussé le Conseil d'Etat vaudois à se séparer avec effet immédiat du préfet du district d'Aigle Régis Joly. Ce dernier pourrait contester en justice sa mise à l'écart.

La nouvelle est tombée vendredi. Dans un communiqué laconique, le gouvernement vaudois annonce avoir mis à la porte le préfet du district d'Aigle, en fonction depuis environ un an et demi.

>> Lire aussi : Le préfet du district d'Aigle renvoyé avec effet immédiat

L'Exécutif cantonal évoque "des éléments suffisamment importants pour rompre le lien de confiance qui l'unissait au préfet".

Le Pôle Enquête de la RTS est en mesure de révéler les dessous de ce licenciement. Régis Joly a été écarté pour avoir eu, selon le Conseil d'Etat, une attitude très inappropriée sur le lieu de travail avec une apprentie. De sources recoupées, il est question de regards, remarques, mais aussi gestes déplacés.

Il avait déjà été remis en place

Il a été entendu par une délégation du Conseil d'Etat, mais la décision de le licencier a été prise par tous les membres du gouvernement.

Selon les informations de la RTS, Régis Joly avait déjà dû être remis en place par son employeur ces derniers mois pour son comportement inapproprié envers une femme. Il avait alors été averti officiellement par le service juridique de l'Etat.

Contactée pour réagir à nos révélations, Christelle Luisier, présidente du Conseil d'Etat, mais aussi en charge des préfets, n'a pas souhaité s'exprimer. Elle nous a renvoyé au communiqué transmis vendredi aux médias.

Le préfet se dit "choqué"

Lui aussi contacté, Régis Joly n'a pas souhaité non plus commenter les éléments en notre possession. En revanche, il a accepté de livrer son sentiment sur son licenciement. "Je suis choqué et ébranlé par la décision du Conseil d'Etat, mais aussi par la violence avec laquelle la procédure a été menée", confie-t-il au téléphone.

A demi-mot, le préfet laisse entendre qu'il pourrait contester en justice sa mise à l'écart.

Fabiano Citroni, Pôle Enquête RTS

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