Trois bureaux d'architectes, mandatés par la ville, "ont montré qu'on pouvait trouver le volume bâti nécessaire, de l'ordre de 115'000 mètres, soit 80 à 90 millions de valeurs foncières en densifiant autour du stade", explique Grégoire Junod. Il est donc possible "de réaliser un quartier relativement dense - on parle de 3000-3500 logements sur toutes les Plaines-du-Loup", tout en conservant le stade.
"C'est une opportunité à saisir pour faire quelque chose de singulier et de très stimulant", s'enthousiasme l'élu socialiste. Le stade pourra être "reconverti à des usages multiples, avec une pelouse qui pourrait devenir un espace public".
Pas de classement
Grégoire Junod s'oppose au classement du site comme monument historique, comme l'a proposé une commission scientifique. "Si nous voulons reconvertir la Pontaise, nous avons besoin d'une certaine souplesse."
Dans le 12h30, Muriel Thalmann, présidente de la section vaudoise de Patrimoine suisse se réjouit de cette nouvelle. Pour elle, cette préservation du patrimoine tout en intégrant le bâtiment au programme logements, permet de répondre aux nouvelles aspirations, notamment écologiques. Muriel Thalmann est claire: "C'est au Conseil d'Etat, donc au canton, de décider de classer ou non ce monument, pas à la ville".
Un concours va être lancé pour l'aménagement du stade, poursuit-il, précisant que les travaux ne pourront cependant pas commencer avant que le stade Pierre-de-Coubertin ne soit rénové pour accueillir la réunion d'athlétisme Ahtletissima. "On parle donc de 2028-2029 pour l'ouverture du chantier."
Quant aux coûts, ils seront assumés en partie par les investisseurs privés "qui vont construire sur des droits de superficie", relève le syndic. "La ville assurera, elle, les coûts des objets et aménagements publics."
>> Ecouter l'interview de Muriel Thalmann complet dans le 12h30 : Le stade de la Pontaise à Lausanne ne sera pas rasé: interview de Muriel Thalmann
ats/miro/ostolu