A la veille de l’ouverture du salon des métiers, le conseiller d’Etat Frédéric Borloz a présenté des chiffres globalement stables sur l’orientation professionnelle des jeunes dans le canton de Vaud. "Nous n'observons pas de grands changements depuis l'an dernier, mais une tendance intéressante", a déclaré le ministre de la Formation lundi devant la presse à Lausanne.
Pour la première fois depuis longtemps, une hausse de 1% du choix de l’apprentissage à la sortie de l’école obligatoire a été constatée (19,3% en 2023 à 20,3% en 2024), a-t-il relevé. Et de rappeler que Vaud est le canton "cancre" en la matière, en avant-dernière position suisse en ce qui concerne le nombre d'apprentis.
L'orientation à améliorer
Autre évolution positive, le nombre de jeunes en voie prégymnasiale qui choisissent directement l’apprentissage est aussi en hausse, de 2% (7% à 9%). Dans le même temps, les mesures de transition reculent de 0,9%, à 24%. Les inscriptions en école de maturité sont stables autour de 37,7% et n’augmentent plus depuis 3 ans.
Sur 36’400 jeunes en formation postobligatoire, le canton de Vaud compte 19’500 jeunes (54%) en apprentissage contre 13’950 (38%) dans des formations générales à la rentrée 2024-2025. Sans opposer voie gymnasiale et voie professionnelle, l'objectif du canton est d'améliorer l'aptitude des jeunes à choisir une formation en fin de scolarité obligatoire, comme c'est le cas dans d'autres cantons.
"On constate parfois un certain nombre d'errances qui suivent la fin de l'école obligatoire", a souligné Frédéric Borloz. Le canton va d'ailleurs analyser ses performances en termes d'orientation.
Depuis deux ans, le Département de l’enseignement et de la formation professionnelle poursuit son plan d'action pour valoriser l'apprentissage, a rappelé le ministre. "Il faut cependant du temps pour déployer ces objectifs", a-t-il averti.
Lutter contre les clichés
Tout un écosystème de mesures et de dispositifs est désormais en place et se développe. Par exemple l’organisation de rencontres entre entreprises locales et élèves grâce à des forums régionaux ou la mise en place de "coordinateurs" pour reconnecter monde professionnel et scolaire.
Une importante campagne de promotion de l'apprentissage sera par ailleurs lancée. Elle cible tant les jeunes que les parents et le corps enseignant. "L'idée est de lutter contre les clichés, de montrer que les métiers ont changé, de communiquer sur leur évolution", a souligné Frédéric Borloz. Des capsules vidéo avec des "professionnels inspirants" la complèteront.
ats/miro