Modifié

Les communes du Chenit, du Lieu et de L'Abbaye disent oui à la fusion de La Vallée de Joux

Les trois communes de la Vallée de Joux, Le Chenit, Le Lieu et L'Abbaye, ont voté sur une fusion. [KEYSTONE - JEAN-CHRISTOPHE BOTT]
Les trois communes de la Vallée de Joux, Le Chenit, Le Lieu et L'Abbaye, ont voté sur une fusion. - [KEYSTONE - JEAN-CHRISTOPHE BOTT]
La Vallée de Joux (VD) ne comprendra plus qu'une seule commune dès 2027. Les Combiers ont accepté dimanche à 58,9% de fusionner leurs trois communes actuelles, à savoir Le Chenit, L'Abbaye et Le Lieu.

Il fallait que les trois communes disent "oui", ce qui a été le cas au Chenit (1231 oui; 822 non), à L'Abbaye (370; 300) et au Lieu (278; 187). Le taux de participation a dépassé les 60%.

La nouvelle entité, dont le nom sera La Vallée de Joux, verra le jour le 1er janvier 2027. Elle comptera environ 7000 habitants et, avec 16'361 hectares, détrônera Château-d'Oex du titre de commune la plus vaste du canton de Vaud.

Les autorités communales actuelles resteront en fonction jusqu'au 31 décembre 2026, soit six mois de plus que dans le reste du canton. Les élections pour la nouvelle commune auront lieu en automne 2026 et les élus entreront en fonction le 1er janvier 2027. Formellement, le dernier mot sur cette fusion reviendra au Grand Conseil, qui se prononcera au printemps 2025.

Noms de villages conservés

Même si elle ne comptera plus qu'une commune, la Vallée de Joux conservera ses différents villages, appelés aussi fractions de communes, à savoir Le Sentier, Le Brassus, L'Orient, Le Pont, Les Bioux, L'Abbaye ou encore Le Séchey. Le statut juridique des fractions de communes, ainsi que les noms des localités demeurent inchangés.

C'est une grande satisfaction, un grand soulagement. Les arguments factuels et objectifs en faveur de la fusion ont pris le pas sur les aspects émotionnels

Charles Fontannaz, président du Comité de pilotage de la fusion

Durant la campagne, les partisans de la fusion ont argumenté qu'une seule commune permettrait notamment de gagner en efficacité, de simplifier et d'accélérer les processus administratifs.

Cette fusion est, selon eux, une suite logique des nombreuses collaborations intercommunales déjà existantes. Un taux unique d'impôts ou encore un "poids" plus important sur la scène cantonale ont aussi été avancés pour justifier cette fusion.

Réactions contrastées

"C'est une grande satisfaction, un grand soulagement. Les arguments factuels et objectifs en faveur de la fusion ont pris le pas sur les aspects émotionnels", a réagi Charles Fontannaz, président du Comité de pilotage de la fusion, interrogé dimanche par Keystone-ATS. Avec cette fusion, "la Vallée de Joux se dote d'un outil qui lui permettra de répondre avec efficacité aux besoins de ses habitants", a-t-il ajouté.

De leur côté, les détracteurs de la fusion ont dit craindre une perte d'identité et d'autonomie des différents villages de la Vallée. Parmi leurs autres réticences, ils avaient cité une bureaucratie accrue, ainsi qu'une proximité moindre entre la population et les élus.

Pour Henrique Dias Mendes, l'une des figures des opposants à la fusion, "la déception est grande", a-t-il déclaré à Keystone-ATS. Il s'est dit notamment "désagréablement surpris" par le vote à L'Abbaye, la commune qui semblait la plus réticente à la fusion. Affirmant ne pas croire les pro-fusion, il estime que les différents villages de la Vallée seront "mis sous tutelle" dès le 1er janvier 2027.

ats/vkiss

Publié Modifié

Echec de la fusion Montreux-Veytaux

Veytaux ne veut pas fusionner avec Montreux. La petite commune de 1000 âmes, connue pour abriter le château de Chillon, a refusé dimanche de s'unir avec son grand voisin de 26'700 habitants.

Sans surprise, Montreux s'est largement prononcée en faveur d'une fusion à 83,3%. A Veytaux en revanche, c'est le "non" qui l'a emporté sur le fil à 51,49% (208 non, 196 oui), faisant capoter le mariage. Le taux de participation s'est monté à respectivement 35,1% et 59,5%.

Montreux et Veytaux sont déjà liées par plusieurs accords intercommunaux. Et pour les opposants à la fusion, la situation actuelle est satisfaisante. Ils craignaient notamment qu'une fusion n'entraîne une perte d'identité pour Veytaux, qui aurait été "absorbée" par Montreux.

Dans le camp adverse, on estimait que la fusion aurait notamment permis à Veytaux d'améliorer ses services à la population et d'avoir davantage de poids dans les décisions cantonales.

Après Coppet, Tannay dit non au projet de fusion de la Terre-Sainte

La commune de Tannay ne veut pas participer au projet de fusion de la Terre-Sainte vaudoise. Ses citoyens ont refusé dimanche un crédit d'étude relatif à ce projet, balayé par 72% des votants.

Ce projet de fusion a alimenté la vie politique de la commune depuis plusieurs mois. Le Conseil communal s'est notamment penché à trois reprises sur ce crédit, le refusant à chaque fois. En revanche, c'était la première fois que la population était invitée à se prononcer.

Avec le refus de Tannay, le projet de fusion des huit villages de Terre-Sainte vacille plus que jamais. Les citoyens de Coppet, la commune centre de la région, avaient déjà dit en septembre 2023 qu'ils refusaient de participer à l'étude d'une fusion. Le projet est sur pause dans les autres communes (Bogis-Bossey, Chavannes-de-Bogis, Chavannes-des-Bois, Commugny, Founex, Mies).