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Les gens du voyage étrangers doivent de l'argent à la Ville de Lausanne

Les gens du voyage arrivant à Lausanne. [Keystone - Jean-Christophe Bott]
Les gens du voyage étrangers doivent de l'argent à la Ville de Lausanne / La Matinale / 1 min. / le 17 juin 2024
Les gens du voyage étrangers installés sur le parking de la Rama à Lausanne depuis plus de trois mois ne respectent pas entièrement la convention qui régit l'occupation de ce terrain. Ils n'auraient pas complètement payé la somme due à la Ville.

La convention qui régit le stationnement des caravanes a été signée entre les autorités communales et les gens du voyage. Elle prévoit notamment la mise à leur disposition des bennes à ordures, de l'eau et de l'électricité. En échange, les occupants doivent s'acquitter d'un forfait journalier de 30 francs par caravane, récolté chaque semaine par des agents de la police municipale.

Mais la somme totale due n'a pas été entièrement réglée. Si la Ville de Lausanne ne souhaite pas s'exprimer sur la raison, elle confirme que les montants ne sont pas toujours faciles à encaisser. Un bilan sera fait ultérieurement.

Un expulsion envisagée

Cette situation fait réagir la présidente du PLR lausannois Mathilde Maillard, qui estime que des mesures devraient être prises si le paiement s'avère incomplet. "Il faut prendre des mesures, qui vont jusqu'à l'expulsion si l'indemnité ne peut pas être acquittée dans un délai raisonnable", lance-t-elle lundi dans La Matinale.

Concernant les éventuelles indemnités pour l'exploitant de la parcelle agricole voisine du campement de la Rama et inexploitable en partie à cause d'excréments, la Ville confirme qu'un dédommagement est prévu, à charge des gens du voyage. Sans donner de date.

Une "place d'accueil digne de ce nom"

Le conseiller communal Vert lausannois Ilias Panchard appelle de son côté les gens du voyage à s'acquitter de leur dû.. Il estime aussi que la Ville de Lausanne doit réfléchir à une vraie place d'accueil sur son territoire. "Lausanne, en tant que chef-lieu (...), peut clairement assumer sa part (...). Une des solutions est d'avoir une place d'accueil digne de ce nom." Il cite par exemple certains endroits "dans les hauts de la ville ou au sud".

À Yverdon, le municipal en charge de la Sécurité confirme que l'ensemble des indemnités ont été payées par les gens du voyage. C'était une condition pour les laisser quitter le site d'Y-Parc, qu'ils ont occupé durant plus d'un mois cette année.

Sujet radio: Robin Baudraz

Adaptation web: juma

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