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Les pensions pour animaux prises d'assaut en période de vacances estivales

Les pensions pour animaux de compagnies sont prises d'assaut dans le canton de Vaud. [KEYSTONE - PETER KLAUNZER]
Les pensions pour animaux de compagnies sont prises d'assaut dans le canton de Vaud / La Matinale / 2 min. / aujourd'hui à 06:23
En cette période estivale, les pensions pour animaux sont prises d'assaut dans le canton de Vaud, au point que la centaine de centres et de refuges privés affichent presque tous complet. Il faut dire aussi que leurs offres parfois alléchantes ont tout pour attirer les propriétaires de chats et de chiens.

Depuis la pandémie de Covid-19, le nombre d'animaux de compagnie a pris l'ascenseur. Au niveau de la Suisse, le nombre de chiens a augmenté de 10% ces dernières années, pour atteindre 550'000 individus recensés. Pour les chats, il y en aurait près d'1,8 million.

Pour accueillir ces animaux lors des vacances de leurs propriétaires, le nombre de pensions a suivi le mouvement, avec plusieurs nouvelles structures qui voient le jour chaque année sur sol vaudois.

Services de luxe proposés

Et on ne parle plus de "pensions à l'ancienne". Pour les chiens par exemple, il existe aujourd'hui des structures proposant des services "de luxe" durant le séjour. Un peu comme à la maison, comme l'explique au micro de La Matinale Stéphane Crausaz, porte-parole de la Société vaudoise de protection des animaux.

"On a aujourd'hui toute une palette de pensions qui proposent des services de luxe, comme des promenades en forêt qui sont à la carte, la possibilité d'avoir des logements séparés pour les animaux avec un accès à l'extérieur, des séances de caresses, etc."

 Il est vrai que ces dernières années, on a eu quelques cas sporadiques de manquements un peu plus graves qui ont nécessité des procédures pénales. Mais il n'y a pas eu d'interdiction de détention d'animaux.

Giovanni Peduto, vétérinaire cantonal vaudois

Rien n'interdit de rendre service à son voisin en gardant son chien pendant les vacances, comme le souligne le vétérinaire cantonal vaudois, Giovanni Peduto. Mais pour ouvrir une pension, la loi vaudoise prévoit toute une série de règles. "Si c'est une activité professionnelle, ça ne s'improvise pas", insiste-t-il.

Il faut par exemple obtenir des autorisations, proposer un espace minimum par chien, assurer des conditions d'hygiène optimales ou avoir suivi des formations spécifiques, allant jusqu'à un CFC en fonction du nombre d'individus. Des contrôles sont menés tout au long de l'année par les services de l'Etat.

Mais comme le note le vétérinaire cantonal vaudois, peu de manquements ont heureusement été constatés ces dernières années. "La situation est relativement bonne. Il est vrai que ces dernières années, on a eu quelques cas sporadiques de manquements un peu plus graves qui ont nécessité des procédures pénales. Mais il n'y a pas eu d'interdiction de détention d'animaux."

>> Les précisions du vétérinaire cantonal vaudois dans La Matinale :

Le vétérinaire cantonal vaudois Giovanni Peduto. [Keystone - Christian Brun]Keystone - Christian Brun
Le pensions pour animaux prises d'assaut: interview de Giovanni Peduto / La Matinale / 1 min. / aujourd'hui à 06:17

Anticipation fortement recommandée

Pour ne pas se retrouver sans solution de garde pour ses animaux, il est recommandé d'anticiper, insiste le porte-parole de la Société vaudoise de protection des animaux. "Les pensions sont très sollicitées. Si vous vous y prenez à la dernière minute, il y a des chances que la totalité des pensions ne puissent pas accueillir vos animaux, et que vous soyez contraints de faire des mauvais choix, comme laisser votre chien à la maison."

Pour le chien qui est un animal sociable, ce n'est pas envisageable du tout de le laisser à la maison, ça pourrait être considéré comme un mauvais traitement

Stéphane Crausaz, porte-parole de la Société vaudoise de protection des animaux

Car laisser son chien seul à la maison, poursuit-il, est répréhensible. Et ce même s'il était promené trois fois par jour. "Pour le chien qui est un animal sociable, ce n'est pas envisageable du tout et ça pourrait être considéré comme un mauvais traitement."

Robin Baudraz/fgn

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