Auparavant, seuls des individus étaient tirés sur le sol vaudois, alors qu'en Valais ou dans les Grisons des meutes entières ont déjà été éradiquées. Le Canton de Vaud mettra en œuvre cette décision, en se concentrant d'abord sur le mâle reproducteur.
Toutefois, selon le conseiller d'Etat vaudois en charge de l'Environnement Vassilis Venizelos, l'objectif n'est pas de tirer les sept individus, mais d'observer comment se comporte la meute une fois son chef éliminé. C'est cet individu qui est "à l'origine de la majorité des attaques et qui s'est approché des habitations". Pour le Vert, "la régulation fait partie des outils déployés par le Canton pour atteindre l'objectif de la cohabitation".
Réactions des associations
Cette évolution dans la régulation du loup fâche Eric Jaquet, président de l'association Avenir Loups Lynx Jura. Alors que jusqu'à présent le Canton était réticent à de telles mesures, les autorités "ont basculé de l'autre côté et n'ont écouté que les éleveurs", s'indigne-t-il. Cette décision est "un choix politique" selon le président de l'association.
De leur côté, les agriculteurs craignent toujours les attaques contre leur troupeau. Selon Claude Baehler, président de Prométerre, association vaudoise de promotion des métiers de la terre, l'éradication de la meute entière est indispensable. "Une meute déviante est insupportable pour les éleveurs", souligne-t-il en rappelant les dégâts qu'elle a causé cet été.
Sujet radio: Muriel Ballaman
Adaptation web: itg
Le Valais devra encore attendre
Du côté valaisan, c'est un coup de gueule du conseiller d'Etat Frédéric Favre en charge du dossier, car les autorités valaisannes devront attendre encore un moment pour la régulation de quatre meutes. En effet, l'Office de l'environnement a demandé des documents supplémentaires au Service de la chasse. "Le Valais et les Grisons portent le fardeau de la réintroduction du loup en Suisse" selon le valaisan.
Pour lui, la régulation est nécessaire "à certains moments et à certains endroits", mais les démarches sont freinées "par la bureaucratie" qui empêche d'aller "vers une bonne cohabitation". L'OFEV lui aurait promis une réponse ce lundi.