Malgré des solutions viables, Vetropack n'a rien voulu entendre concernant la verrerie de St-Prex
La fermeture de l'usine Vetropack de St-Prex, dernière verrerie du pays, aurait-elle pu être évitée? C'est ce que semblent penser plusieurs interlocuteurs de l'émission Temps Présent, à commencer par Isabelle Moret, cheffe du Département de l'économie du Canton de Vaud.
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Selon la ministre PLR, les subventions de la Confédération auraient financé pour moitié l'achat d'un nouveau four. Elle estime, par ailleurs, que le Conseil d'Etat vaudois aurait probablement pu obtenir un montant similaire auprès du Grand Conseil, ce qui aurait constitué un plan économiquement viable pour maintenir le site de production à St-Prex.
Une question de rendement et pas d'investissement
Pour concrétiser ce plan, le Canton avait mis sur pied une rencontre avec les conseillers fédéraux UDC Albert Rösti (DETEC) et Guy Parmelin (DFE) ainsi que la direction de Vetropack. "Je suis montée à Berne en pensant qu'on allait négocier 'combien' et 'quand'", révèle Isabelle Moret. "Or, lors de cette séance, Vetropack n'a pas négocié. Ils ont juste expliqué aux deux conseillers fédéraux pourquoi il fallait fermer l'usine."
Le président du groupe Vetropack, Claude Cornaz, présent lors de cette séance, a également répondu aux questions de Temps Présent. "Nous avons toujours dit que l'investissement en soi n'était pas le problème, explique-t-il. Le problème était le rendement sur les douze ans à venir. Donc, pour nous, la question était: 'S'agit-il de subsides à l'investissement ou de subsides annuels sur les douze prochaines années?' Et cela n'a pas été discuté."
Vetropack a cessé définitivement la production de verre à St-Prex le 27 juin dernier, faisant perdre leur emploi à 181 personnes.
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Maria Pia Mascaro et Cédric Louis