Personnel, syndicats et députés ne lâchent rien pour éviter la fermeture de Vetropack à St-Prex
Le rapport sur les alternatives à la fermeture de la dernière verrerie industrielle de Suisse a été remis mardi. Dans un dossier de plus de 50 pages, les groupes de travail ont chiffré les investissements, analysé les modernisations et innovations nécessaires, indiquent les syndicats dans un communiqué.
Sur cette base, ils appellent le président de Vetropack à "faire de St-Prex le fer de lance de l'innovation" du groupe.
>> Lire aussi : Une pétition déposée au Grand Conseil vaudois pour sauver l'usine Vetropack de Saint-Prex
Des investissements écologiques et économes
Le rapport propose l'adoption d'une technologie de fusion de verre par oxy-combustion connectée à un générateur d'oxygène. De nouveaux dispositifs de récupération de chaleur et d’énergies renouvelables seraient installés en parallèle.
Déjà éprouvées, ces technologies réduiraient de 35% la consommation énergétique de l'usine, qui deviendrait donc exemplaire au regard des nouvelles normes internationales et nationale sur le rejet de CO2.
Réduction du personnel d'environ 5%
Cette technologie prévoit également des lignes de production plus flexibles. Ainsi, si le projet nécessite des investissements de plusieurs dizaines de millions de francs, il permet ensuite une production plus économe, qui occasionnerait une réduction de personnel d'environ 5%.
Le rapport comprend également des propositions concrètes sur la stratégie commerciale du groupe. Elles garantissent une rentabilité et des coûts de production comparables à ceux des autres sites européens du groupe, tout en offrant la qualité swiss made, affirme le communiqué.
Appel à "être visionnaire"
Au vu du dossier étayé déposé et des conditions-cadre actuelles, la fermeture du site de St-Prex, qui compte 175 employés, serait "totalement injustifiée, incompréhensible et inacceptable", relèvent les syndicats.
Les travailleurs iront déposer une copie de leur rapport jeudi à Bülach (ZH) auprès du président du conseil d’administration Claude Cornaz qu'ils appellent à "être aussi visionnaire que ses aïeux".
ats/jop
Pas moins de trois textes au Grand Conseil vaudois
Une fermeture de l'usine Vetropack de St-Prex serait d'autant plus incompréhensible du fait de la volonté politique cantonale et communale, qui exclut toute opération immobilière sur le site. Après une résolution soutenue en mars dernier, les parlementaires vaudoises et vaudois ont en effet soutenu mardi trois nouvelles interventions pour préserver la filière industrielle cantonale.
La première, une motion déposée par le socialiste Arnaud Bouverat et cosignée par une soixantaine d'élus de tous bords, prévoit un renforcement de la loi sur l'aménagement du territoire et du Plan directeur cantonal afin de pouvoir sceller à très long terme la vocation industrielle et artisanale des terrains affectés aujourd'hui à ces activités.
Deux postulats, déposés par le PLR, ont eux recueilli plus de 70 signatures. Le premier demande un rapport au Conseil d'Etat sur l'enjeu de Vetropack pour la région et toute sa filière industrielle. Le second demande au gouvernement d'étudier tous les outils disponibles pour sauver l'usine de St-Prex.
Les trois textes sont renvoyés en commissions pour examen.