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Quatre jeunes condamnés pour une fausse alerte à la bombe à l'EPCL en 2021

Un policier lors d'une alerte à la bombe à Lausanne (image d'illustration). [Keystone - Jean-Christophe Bott]
Quatres jeunes condamnés pour une fausse alerte à la bombe à l'EPCL en 2021 / La Matinale / 1 min. / le 12 septembre 2024
Le Tribunal de police de Lausanne a rendu son verdict mercredi dans l'affaire portant sur une fausse alerte à la bombe à l'EPCL en 2021: quatre anciens élèves sont condamnés à des jours-amende et des jours-amende avec sursis. Leurs avocats dénoncent des peines "pour l'exemple".

"Ça va brûler à 14h30, boum boum", indiquait le message découvert le 24 mars 2021 dans les toilettes pour femmes de l'Ecole professionnelle et commerciale de Lausanne (EPCL). La fausse alerte avait nécessité l'évacuation de 400 à 500 élèves et professeurs, le bouclage des rues alentour et la mobilisation durant de longues heures des services de secours. A l'époque, le canton de Vaud était alors frappé par une vague de fausses menaces.

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Mercredi, les quatre anciens élèves, deux filles et deux garçons, ont été reconnus coupables par la justice lausannoise de "fausse alerte" et de "menaces alarmant la population".

Lors du procès, seul l'un des accusés a reconnu les faits, admettant avoir rédigé le mot et l'avoir déposé dans les toilettes de l'établissement scolaire. Il s'est dit prêt à assumer ses actes. Ce jeune papa écope finalement d'une peine avec sursis de 180 jours-amende, en plus d'une amende de 900 francs à titre de sanction immédiate.

Faits niés par les autres accusés

Les trois autres anciens apprentis ont, eux, nié les faits durant le procès, rejetant la faute sur leur camarade. Une stratégie qui les a desservis. Les deux jeunes femmes ont été condamnées à des peines fermes de 180 jours-amende à 30 francs. Le dernier prévenu a écopé de 210 jours-amende, pour avoir aussi été en possession de vidéos de violence et pornographie extrêmes.

La juge a estimé que, malgré le recul et des jours de prison préventive, qui seront déduits de la sentence, les accusés n'ont pas changé leur ligne de défense. Elle a notamment critiqué leur attitude "désinvolte" et "limite insolente", qui "empêche de croire à une erreur de jeunesse".

Le Tribunal de police a aussi rappelé lors de son verdict que la fausse alerte était la quatrième en deux mois à l'EPCL. "Ils avaient donc été informés des conséquences potentielles très lourdes d'un tel acte", a détaillé la juge, qui a toutefois estimé que les anciens apprentis avait déjà payé un lourd tribut à leur méfait après avoir été renvoyés de leur école.

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"La juge avait envie de faire un exemple"

Alors que deux autres instructions sont en cours dans le canton de Vaud pour des fausses alertes à la bombe, dont l'une en juin dernier à Yverdon-les-Bains, les avocats de certains des condamnés dénoncent des peines pour l'exemple et annoncent qu'ils pourraient faire appel.

"On est dans un moment où les alertes à la bombe reprennent, notamment en Valais. C'est surtout pour cela que la juge a voulu être ferme. A mon avis, elle avait plus l'envie de faire un exemple pour que ça ne reprenne pas comme à l'époque. Ma cliente est plus victime de l'air du temps, plutôt que de ce qu'elle a fait, ou pas fait", a expliqué l'avocat de l'une des accusées, Bart Burba, dans La Matinale.

Le Ministère public s'est dit satisfait du verdict de ce procès, qui était le deuxième à être jugé dans le canton pour une fausse alerte. Il espère qu'il participera à une véritable "prise de conscience de la gravité et des conséquences pénales des fausses menaces".

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Sujet radio: Céline Tzaud et Elio Sottas

Adaptation web: jfe

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